Durant la seconde guerre mondiale, deux styles de guerre sont définis : La guerre visible dont l’armée de terre et l’aviation sont les principaux acteurs, et la guerre invisible avec les sous-marins de la marine notamment, ici la Kriegsmarine.
L’importance de cette dernière n’est pas à négliger, et le cinéma lui rend hommage depuis un certain temps avec bon nombre de films sur le sujet (A la poursuite d’Octobre Rouge, USS Alabama, U*-571*, K-19… pour ne citer qu’eux).
Cette guerre de l’ombre reste complexe à retranscrire sur grand écran. En effet, on peut vite tourner en rond et rendre l’ensemble long et usant pour le spectateur si le dosage manque d’équilibre entre l’histoire et l’action.
Wolfgang Peterson fera le contraire en nous proposant une tension incroyable jamais égalée jusqu’à présent pour un film sur la marine.
Ce silence, pesant et stressant, nous tient en haleine et le suspense est à son comble pendant les 3h30 (vu en version longue). On est enfermé et prisonnier avec eux, sentant le danger autour de nous sans le voir directement. Ce réalisme saisissant est un point positif fondamental, on y croit.
Sinon, autre atout du film qui fait la différence, c’est que l’on voit le conflit du côté allemand, rare pour être souligné.
Cette vision est primordiale pour affiner notre jugement. Au final, chacun survit comme il peut, avec le peu de moyens qu’il possède, alliés comme ennemis.
L’Etat du III° Reich est également peu reconnaissant et la relation conflictuelle au sein de l’armée, entre les différents grades, est bien réelle et mouvementée.
La guerre sous-marine est donc passionnante et excitante à visionner quand l’aspect technique, que ce soit la réalisation ou la mise en scène, est à la hauteur. Ici, c’est très intense.
La durée est conséquente mais on en redemande tellement l’on ressent les émotions et la tension.
Le Bateau est un classique sur la seconde guerre mondiale. Un film qui met notre coeur à rude épreuve.
Note générale : 8,5/10