Des choses gentilles à dire sur ce film :
Death Ship, c’est une histoire des plus bateau.
Un paquebot de croisière mène son petit bonhomme de chemin jusqu’à sa collision avec ce qui s’avérera être un vaisseau fantôme sur lequel les rescapés finissent par trouver refuge avant d’être exterminés les uns après les autres. L’attrait principal de ce genre de production est l’ambiance, on veut du grincement et de la rouille, de la claustrophobie et de la mort un peu marquante... et de ce côté-là, c’est plutôt réussi. Pas forcément subtile, la métaphore du nazisme et des idées de merde susceptibles de revenir encore et encore - et qui vient phagocyter les esprits faibles, égocentriques ou portés sur l’autorité que représente le capitaine Ashland (George Kennedy) - derrière le vaisseau fantôme nazi, n’en reste pas moins efficace.
La scène au cours de laquelle un des personnages lutte contre la projection d’un film de propagande est particulièrement évocatrice. Les images continuent de défiler tout naturellement sur le mur, une fois la toile déchirée, et les images d’Hitler s’imprègnent sur sa peau, malgré l’arrêt du projecteur. La séquence pourrait être cauchemardesque... les choix de réalisation et de montage ainsi que le jeu des acteurs neutralisent l’effet.
Et tout est comme ça :
Les inserts de machineries qui auraient pu avoir la classe ne rythment finalement rien parce que trop redondants, c’est une alternance de deux ou trois plans, toujours les mêmes. Encore et encore et encore.
La scène de la douche qui, malgré son côté éculé, avait un petit potentiel, avec son côté très resserré, avec ce fond de musique martiale entendue en parallèle par une enfant du groupe, finit par tomber un peu à plat parce que beaucoup trop longue... et parce que le « This is blood ! It’s blood » poussé par Lori (Victoria Burgoyne) se jetant dans tous les sens dans la cabine de douche opposé à la panique molle de Nick (Nick Mancuso) de l’autre côté de la porte rend la scène hilarante.
Georges Kennedy n’est d’ailleurs pas en reste. Sa performance gentiment cabotine préfigure Le clandestin qu’il tournera quelques années plus tard.
L’autre problème du film, c’est que Alvin Rakoff peine à maintenir la tension entre deux scènes choc, voire même, comme souligné plus haut, au cœur d’une scène choc. Il ne sait pas quand arrêter de tourner et Mike Campbell au montage suit la même trajectoire. En résultent beaucoup de longueurs d’autant plus rédhibitoires que le déroulé du récit est prévisible de la collision jusqu’au final on ne peut plus classique et conservateur qui voit le second, sa nunuche de femme et ses têtes blondes de sitcom seuls échapper au drame.
Au final, on a un bon film de milieu de nuit devant lequel se laisser aller à fermer les yeux quelques minutes avec la certitude de finalement ne rien manquer tout en profitant de l’essentiel : du grincement et de la rouille, de la claustrophobie et de la mort un peu marquante...
Jouez au bingo des clichés avec ce film (21 ingrédients)
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Bonus
Enfant qui joue mal
Personnage > Agissement
Pique une crise de nerf
Personnage > Citation
Commente | "Putain, les femmes..." / « Ah, les bonnes femmes » - Questionne | « Y’a quelqu’un ? »
Réalisation
Fin | Ouverte - Grammaire | Ralenti lors d’une chute - Grammaire | Ralentis injustifiés et insupportables - Technique | Plans utilisés plusieurs fois - Technique | Prises de vues multiples pour une même scène
Réalisation > Accessoire et compagnie
Pouet-pouet | Effet pyrotechnique hasardeux
Réalisation > Audio
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal - Bruit exagéré | Écho - Tension | Bruit de battements de cœur - Tension | Chanson rétro sortie de nulle part
Scénario > Contexte spatio-temporel
Bal costumé ou carnaval - Cérémonie d’enterrement / de funérailles (-> corriger les films : cimetière)
Scénario > Élément
Scène de douche - Tension | Porte qui se referme toute seule
Thème > N’importe quoi
Carton-pâte | Coup de poing pouet-pouet
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Objectification sexuelle | Nichons, fesses - Objectification sexuelle | Tenues légères
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais