est-ce que j'ai été adopté ?

Un gamin, perpétuellement inquiet, demande à ses parents: Est-ce que j'ai été adopté? "Pas encore, nous n'avons mis l'annonce qu'hier"!

Voici un téléfilm allemand qui démontre à nos chaînes du service public français ,actuellement en panne de créativité, que même sans budget faramineux, ni production à charnières, on peut faire simple et touchant... Sans s'allier à une tripotée d'autres pays !

C'est l’œuvre de Michael Verhoeven (1938/----) fils du cinéaste allemand Paul (1901-1975) mais sans rapport avec l'éponyme du réalisateur néerlandais... Dix huit films à son actif, celui-ci étant son chant du cygne et probablement le plus abouti : le réalisateur avait alors 76 ans quand même!

Un récit très simple qu'il a écrit écrit en s'inspirant du roman de Steven Uhly où un chômeur divorcé en voie de désocialiation retrouve goût à la vie en trouvant un bébé dans une poubelle...

Papy d'adoption : il va faire des envieux !

Pas encore clochard quand même, mais celui qui a traduit le titre allemand (Glücks Kind, littéralement enfant chanceux) a dû trouver cette accroche peu engageante et lui substituer une traduction évoquant "La belle et le clochard...

Cette histoire de Félizia (chance) ressemble un peu à un conte de fée, et la morale de l'histoire veut que si le dépressif chutant dans l'alcoolisme a eu un passé qu'il réprouve, il se retrouve lui-même, comme son apparence d'homme, grâce à ce petit bout d'être aussi innocent

que l'agneau qui vient de naître.

Retrouvant un but dans la vie, il se réinsère parmi ses amis, voisins, familles et parvient lui-même à prêcher l'espérance...

C'est simple, c'est beau, aussi beau que la naissance d'un enfant : le type même de film que Arte aurait pu programmer le réveillon de Noël ! Hélas, un enfant disparu titille le flair de la Police qui doit faire la différence entre rapt et nounou d'accueil car la maman biologique n'est pas claire...

Le père non plus !

Seules épines dans le sapin de ce film : la musique bien trop envahissante de Jörg Lemberg qui finit par devenir aussi casse-pied que le chant d'une scie et nuire au récit au-lieu de l'accompagner. Aussi, ce papy d'infortune et d'adoption qui clope à proximité de Félizia... Et enfin l'épilogue du film que j'aurais vu différente, aimant bien les fins heureuses... Les âmes sensibles vont aimer ! Ce film aurait pu avoir une suite, hélas...

Arte le 11.12.2023-

Chômeur, dépressif et misanthrope, Hans n’a vraiment rien d’un héros. Depuis que sa femme est partie avec sa fille après une infidélité, son existence se résume à boire devant la télévision, dans la solitude de son petit appartement. Il ne se résout à parler aux autres que pour quémander de l’argent. Un jour, en descendant les poubelles, il fait une rencontre pour le moins inattendue : un nourrisson abandonné dans la benne à ordures. Une émotion longtemps enfouie resurgit alors : le désir de se sentir utile. Entre Hans et la petite fille, qu’il baptise Felizia, "la chanceuse", débute une cohabitation aussi attendrissante qu’étrange, dans laquelle le voisinage ne tarde pas à s’impliquer. Mais quand la police se lance sur la trace de l’enfant, soupçonnant sa mère d’infanticide, Hans se retrouve devant un dilemme. Contraint de remettre de l’ordre dans son existence, il constatera que ce coup du hasard lui a redonné le goût des relations humaines...

Un solitaire en voie de clochardisation recueille un bébé abandonné dans une poubelle... Un conte moderne, drôle et attachant, avec Herbert Knaup ("Cours Lola, cours").