Eh bien non : je n'irai pas dans le sens du vent ! Et tant pis si les passionnés de ce cinéaste me traitent d'idiot : A part la scène de l'attente du train au début du film d' " Il était une fois dans l'Ouest", qui est une scène d'anthologie, je me suis mis, avec le temps, à détester ce cinéma-là.
ATTENTION : Je ne conteste pas du tout les grandes qualités de cinéaste du réalisateur italien. Il a créé un style, reconnaissable entre tous. Et il y a par ci par là de belles scènes magnifiées par la musique d'Ennio Morricone. Il avait une grande vision du cinéma. C'était un génie, assurément.
Ce que je critique alors ? C'est le fond.
Sergio Leone décrit un monde mené par la ruse, le profit, le meurtre, le sadisme. Ce que je condamne c'est sa complaisance au mal. à ce qu'il y a de noir dans l'être humain.
Il n'y a pas (ou presque pas) un personnage qui vaut mieux que l'autre. Ils sont tous malins, rusés, tricheurs, buveurs, tueurs, obsédé par une seule chose, etc.
L'être humain ne serait que cela ? Quelle image pitoyable il avait de l'homme ! Et quelle image détestable il en donne ! Je suis convaincu qu'il y a chez Leone, une obsession, une fascination de la négativité.
Je cherche en vain, dans ses films, au delà de l'esthétique qui est magnifique, certes,, ce que doit être un art véritable : un art qui donne une haute idée de l'être humain, et je ne le trouve pas.
Amis cinéphiles, amoureux des westerns, (comme moi qui ai baigné dedans, adolescent), des vrais westerns, d'avant les westerns-spaghettis qui restent sur l'estomac, pardonnez moi. Mais le cinéma de Leone m'apparait comme le reflet exact et très complaisant de notre société nihiliste.
Montrer le mal, d'accord, mais ne pas s'y complaire, c'est mieux. L'art, quel qu'il soit ne doit pas être un exutoire à notre mal être et à notre négativité. (Comme l'est aujourd'hui la littérature, la peinture...et une partie du cinéma).
Mais peut être n'ai je rien compris ?? C'est possible.