1984, Dino Risi approche de la fin de sa carrière. Il a déjà pas moins de 47 films derrière lui dont ses plus grands chef-d'œuvres tels que le Fanfaron, La Chambre de l'évêque et j'en passe, et d'autres moins bons.
Il décide de s'attaquer à l'histoire du roi des francs dont l'Histoire aura retenu qu'il avait mis sa culotte à l'envers : le roi Dagobert (un autre film avait déjà été réalisé quelques années avant avec Fernandel, mais je ne l'ai pas vu). Le prétexte est tout trouvé pour une histoire loufoque et Risi va réussir l'exploit de réunir les monstres sacrés du cinéma comique de l'époque, à savoir Coluche dans la rôle titre, excellent en roi fainéant, rotant, et prenant son cul pour une trompette, Serrault en confesseur pervers, et son acteur fétiche Ugo Tognazzi dans le rôle du pape. Notons également la présence au casting de Michael Lonsdale, discret, et de la jeune Carole Bouquet qui nous montrera son derrière en sortant d'un bain de lait d'ânesse.
On le sent, le film n'est qu'un prétexte pour s'amuser pour cette bande de joyeux drilles. Même si les costumes, décors etc. sont de qualité, ce n'est pas la reconstitution historique exacte qu'il faut rechercher ici : pour ceux qui ne l'auront toujours pas compris, c'est une comédie. Et c'est une comédie potache. Donc ceux qui cherchent de l'humour spirituel n'auront qu'à repasser, il s'agit ni plus ni moins qu'une bouffonnerie. Armez-vous de quelques bières et suivez le roi-bouffon dans son périple jusqu'à Rome. Ne vous attendez pas à grand chose. Vous passerez un bon moment. Peut-être que c'est parce que j'ai regardé Lancelot du Lac la veille, mais je me suis bien amusé ! Film hautement sous-noté, croyez-moi sur parole. Risi aura été content de l'expérience puisqu'il emploie à nouveau Coluche dans son film sorti l'année suivante : Le fou de guerre, que je n'ai pas encore vu, mais qui est sur ma liste, enfin sur une de mes listes, vous me comprenez.