Henri Fabiani, dont c’est l’unique fiction, qualifiait lui même « Le bonheur est pour demain » de film libertaire. Pourtant Alain, le jeune homme joué par Jacques Higelin, n’est pas un révolté, juste un doux rêveur un peu paumé, qui ne sait pas ce qu’il va faire de sa vie, rejetant en bloc le destin tout tracé que lui propose la société. A la question « quel métier veut tu faire plus tard ? » il répond « je ne sais pas… Si on vous proposait une couleur de l’arc en ciel vous prendriez laquelle ? Le jaune ? Le bleu a ses charmes aussi… ». Les idées distillées tout au long du film feront leur chemin parmi la jeunesse de mai 68. Une belle œuvre méconnue, dont la pertinence est toujours de mise.