Le succès de Stranger Things aidant, Netflix s'est dit qu'un film combinant adolescents , références geeks calibrées pour moins de treize ans à tour de bras et fond d'apocalypse suffisait sans doute à faire un bon film. C'est le réalisateur McG qui s'y colle et il embarque donc 4 adolescents qui se retrouvent un peu par hasard avec une mystérieuse clef laquelle est la seule arme possible pour vaincre une invasion d'aliens belliqueux...
Le bout du Monde est certes un divertissement calibré pour un jeune public mais cela n'excuse en rien sa paresse d'écritures, ses références lourdingues, ses effets spéciaux médiocres et ses placements produits honteux... On se retrouve ici avec 4 adolescents bien stéréotypés et caricaturaux du brun ténébreux à la petite meuf couillu en passant par le timide trouillard intello et un horripilant sidekick black particulièrement tête à claque. Dans un schéma ultra balisé nos braves apprentis héros dépasseront leur peurs respectives, se révéleront sous un nouveau genre et la petite gonzesse sera emballée avant le générique de fin. Niveau référentielle c'est la foire à la citation et ça brasse large de Gladiator à Star Wars en passant par John Wick, Beethoven, Rush Hour ou Independance Day ... Chacun devrait y trouver son compte pour peu qu'il ne soit pas trop exigeant dans la pertinence référentielle. Déjà pas bien folichon ni palpitant le film s'offre un placement produit ridicule qui ressemble carrément à une coupure publicitaire de plusieurs minutes assez pathétique durant laquelle les 4 gamins se la joue gangsta-rap dans des fringues de sport . L'invasion extra terrestre se limite pour les gamins à une grosse bestiole qui les poursuit inlassablement tel un Terminator tout en leur laissant toujours un petit laps de temps pour fuir puisque ce gros lourdaud a régulièrement besoin d'un temps pour se régénérer. Les personnages quant à eux sont vraiment peu attachant hormis peut être ZhenZhen interprétée par Miya Cech...
Le Bout du Monde est sans doute à réserver à un jeune public pas trop regardant. En attendant c'est sans doute le film le moins réussi et le plus laborieux de McG dont j'apprécie pourtant assez globalement le travail de Charlie's Angels à Terminator Renaissance en passant par le très sympa The babyssiter