Il y a des films français oubliés comme ça qui étonnament, sortent en dvd. C'est le cas du film "Le braconnier de Dieu".
Grégoire (Pierre Mondy) est moine dans un monastère dans le sud de la France. Afin de réaliser son devoir citoyen de vote, il doit sortir de la communauté. Mais à peine dehors, il découvre les tentations du monde moderne des années 80 : alcool et amour !
Il succombe au charme d'une demoiselle mais cela est considéré comme un péché par la communauté des frères ! Mais cela n'a pas tellement déplu à Grégoire qui retenterait bien l'expérience ! Il décide donc de quitter le monastère pour de bon afin de retrouver l'un de ses amis et de goûter aux plaisir de la vie.
A la lecture de ce résumé, on s'attend à avoir une comédie un peu déjantée, voir un peu nanar typique des années 70 et 80 en France. De plus, il y a un casting d'enfer ! Pierre Mondy, Jean Lefevbre, Michel Galabru et même Annie Cordy ! Cela vend du rêve ! Et pourtant, les illusions s'effondrent vite.
Les 20 premières minutes sont sympathiques et permettent d'instaurer un cadre avec Daniel Ceccaldi en excellent directeur de monastère. De plus, la BO de Claude Boilling sonne très travaillée et jolie à l'écoute. Mais une fois que Grégoire décide de quitter le monastère, le film part dans tous les sens et patauge. Il nous présente pleins de personnages mais sans rien en faire comme Jean Lefevbre, un gros soulard qui a un ami allemand (soulard aussi), Annie Cordy en tenancière de la maison qui râle sur tout le monde, Michel Galabru, le coçu de service et Catherine Allégret en nymphomane ! Sacré programme tout ça ! A part boire des coups et discuter de choses peu intéressantes, le long-métrage trainasse et se perd. Même si les acteurs ont l'air tous contents de se retrouver, l'ennuie pointe rapidement le bout de son nez.
Entre Pierre Mondy qui a une illumination et qui aperçoit Jésus dans les montagnes ou encore la soi-disant maladie de Jean Lefvbre soignée par je ne sais quel miracle, les intrigues sont expédiées et rapidement oubliées. Je n'ai jamais rien vu d'aussi inconsistant, vraiment ! C'est là où je me dis qu'adapter un roman de René Fallet, c'est hyper casse-gueule ! Et puis, après une heure et demie de film paresseuse, on assiste à une fin lunaire et expéditive.
Ma question après avoir-vu ce long-métrage, c'est : Pourquoi décider de rééditer des films français pareils alors que d'autres n'ont jamais été édité en vidéo ? Je pense à "Docteur Françoise Gailland", "Signes extérieurs de richesse", ou encore "Les mois d'avril sont meurtriers" (Avec l'immense Jean-Pierre Marielle). C'est trop bête de perdre des films de cette qualité alors qu'on en réédite d'autres oubliables...