Charme de pacotilles

Cinquième et dernier film de cette deuxième journée, cette fois-ci c’est moi qui rejoint Lisa au cinéma, Le Cabaret des Filles Perverses est le deuxième des trois films projetés dans la rétrospective Zoom sur Jess Franco, et c’est vraiment pas le meilleur. Le film prend place dans un night-club dirigé par une bande de nanas à poils qui se servent de leurs charmes (mais également de gaz et de potion aphrodisiaque) pour kidnapper des hommes d’affaires ou des espions et les faire chanter. Mais en fait, on s’en fout complètement de le trame narrative, puisque Jess Franco veut en fait filmer des filles nues, qui dansent (très très mal d’ailleurs) ou qui torturent des hommes en chaleur. Le film, malgré un certain charme que l’on prête volontiers aux productions bis, ne sonne jamais juste, mais plutôt ringard. Ces expérimentations psychédéliques sont d’un ennui terrible et font se traîner le film en longueur, même si comme à son habitude, quelques plans du monsieur Franco sont magnifiques et mérite le coup d’œil. Il est également intéressant de noter que les clubs de strip-tease selon le réalisateur, sont visités aussi bien par l’étudiant intello que par la grand-mère et son tricot. Quand on pas de budget, il faut bien trouver des figurants où l’on peut. Sinon, Alain Petit, en introduction de séance, nous présentait ce film comme celui du dépouillement, déjà au niveau des vêtements puisqu’il est rare d’y croiser un acteur en portant, mais aussi au niveau des décors, tellement pauvres et transparents qu’ils en deviennent plus intéressants que le film lui-même, faisant presque penser à une installation. Le film est heureusement très drôle, n’hésitant à retourner son histoire dans tous les sens, jusqu’à nous perdre complètement. Ainsi, on ne sait même plus qui sont les gentils ou les méchants, les espions russes ou les détectives infiltrés. Mais comme je l’ai dit plus haut, pour Jess Franco, parfois, l’histoire n’importe peu, tant qu’on voit des nichons et des poils.

Tiré du journal du festival des Hallucinations Collectives 2016 : lire l'article entier sur mon site...