Ce qui est remarquable c'est qu'une fois qu'on est entré dans le film, c’est-à-dire qu'on s'est adapté au jeu "exagéré" des acteurs du muet et aux décors en cartons, le film fonctionne parfaitement, on le regarde comme "un vrai film" et pas seulement comme un objet culturel. Certes le scénario est tenu, mais ça reste bien ficelé. Le décor a évidemment une importance prépondérante, chaque plan est un tableau expressionniste (sauf l'asile de fou et ce n'est pas par hasard). L'œuvre d'un visionnaire, l'un des monuments du cinéma muet. A noter l'excellente musique de Giuseppe Becce, très Berliozienne.