Comédien talentueux même si pas toujours bien exploité (se remémorer Exodus et pleurer), Joel Edgerton passe pour la première fois à la mise en scène avec The Gift, sur un scénario qu'il a lui-même rédigé.
Produit par Jason Blum, le producteur roublard des Insidious et autres The Purge, The Gift donne l'impression que son auteur a vu récemment Harry, un ami qui vous veut du bien et a décidé d'en faire un remake officieux, tout en y injectant quelques éléments de Old Boy pour le côté "vengeance implacable".
Tout suinte en effet le déjà-vu dans ce banal thriller domestique qui ne parvient jamais à proposer quoique ce soit de neuf ou d'un tant soit peu intriguant. Le scénario est prévisible de bout en bout, guère palpitant et ne choquera pas grand monde malgré un final tentant de se la jouer borderline et vicelard.
Devant comme derrière la caméra, Joel Edgerton fait le boulot sans trop se fouler, offre de jolies images et permet à Rebecca Hall d'éclipser gentiment ses partenaires masculins même s'il est agréable de voir pour une fois Jason Bateman dans un rôle bien moins lisse qu'habituellement.
Pour le reste, The Gift est un premier essai peu concluant et s'apparente à un simple téléfilm pour ménagère que l'on voit tous les après-midi sur TF1 ou M6.