Le Canardeur (en anglais Thunderbolt and Lightfoot) est le premier long métrage de Michael Cimino et on peut dire que pour un premier, il est réussi. On sent que du début à la fin il s'amuse, et que ses comédiens aussi.
Un prêtre fait son sermon dans une église d'un petit village paumé du fin fond des EU. Seulement le prêtre, il est joué par Clint Eastwood et on se dit qu'il ne doit pas vraiment être prêtre. En pleine message, un type entre et se met à le canarder. Le faux-prêtre parvient à s'échapper de l'église et court à travers champs poursuivi par l'homme qui continue à le canarder. Heureusement pour lui, un jeune type qui vient de voler une voiture arrive à ce moment là et roule sur le type avec le flingue. Thunderbolt a tout juste le temps de sauter dans la voiture en marche. C'est ainsi que débute le film de Cimino, avec cette excellente scène d'ouverture. On le comprend tout de suite, ce sera un road movie. On voit que Cimino aime autant filmer ses acteurs que les voitures qu'il filme beaucoup, beaucoup, beaucoup. La première partie du film montre l'amitié qui se crée entre les deux hommes : Clint Eastwood et le jeune Jeff Bridges déjà très à l'aise devant l'écran puisqu'il avait déjà tourné dans de nombreux films et épisodes de séries, avec en toile de fond la poursuite des ex associés de Thunderbolt. La seconde partie du film est dans la tonalité du film de braquage plus proche d'un Guet-Apens que d'un Après midi de chien. Un film vraiment sympathique comme il s'en fait peu aujourd'hui.
Vraie note : 7,8/10