Liminaires.
On l'a tous acheté à sa sortie, parce que c'était le dernier best-seller de intelligentzia française de gauche. On l'a bien sagement rangé dans la bibliothèque, parce que bon 40 cm de livre écrit en...
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le 26 juin 2020
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Merci à tous pour vos commentaires savants et intelligents.
Je ne m’en sens pas capable tant je suis « écœuré » de tant d’excès de crème Chantilly dégoulinante et inappropriée, d’artifices putassiers et de décorations clinquantes qui massacrent ostensiblement les propos et pensées du livre dont « on » voulu faire d’un succès de librairie un succès de salles obscures. Aveuglement ?
Cela dépasse mes forces tant je trouve que "ceci" ne mérite pas plus que ce qu'il "nous" offre.
J'espère que personne ne m'en voudra d’être aussi brutal en réaction à une telle tarte à la crème : un « attentat pâtissier » contre chaque spectateur dont les auteurs ont préjugé de manière insultante de leurs capacités intellectuelles et de leurs connaissances historiques au prix même de grands contre-sens ! Inadmissible ! Je m'en tiendrai à considérer "ceci" comme "nul".
Je refuse même à m'autoriser par simple raccourci linguistique à qualifier "ceci" de documentaire tant "ceci" nous interroge sur le qualificatif de "film documentaire", de ses attributs et ses nécessités minimales. Je ne parle même pas de vertus éducatives et scientifiques que nous serions, triste public de « ceci », en droit d’attendre – légitimement.
Comment réduire une pensée complexe et construite sur un sujet des plus sérieux en une trop longue pub Coca Cola à l'image inutilement léchée et sophistiquée illustrée par des musiques emphatiques et coercitives de nos affects ? Un tour de force ? Une gageure ? NON, C’EST POSSIBLE, LA PREUVE ILS L'ONT FAIT. ILS ONT OSÉ.
Dans un cas aussi anormal, je m’en devrais de rappeler, comme secours ultime, l'existence du droit à la paternité et le droit à l'intégrité de l'œuvre, comme mécanismes protecteurs de l’auteur et de son droit moral face à des agressions diverses. Ainsi, le droit de retrait et de repentir permet à l'auteur de mettre fin à un contrat d'exploitation et à la diffusion de son œuvre. Sauvegarde nécessaire contre la transformation ou le dévoiement d'une œuvre « confiée » aux mains de personnes peu scrupuleuses.
Le plus triste est de savoir que l'auteur principal est de ses « mains peu scrupuleuses », le complice voire l’auteur même de sa propre réduction, de l'exécution de sa pensée sur l'autel de ce qu'il dénoncerait : un produit odieusement commercial et lui-même bien TROP capitaliste ! Inutile même par tant d’excès navrants.
Monsieur PIKETTY, que vous arrive-t-il ? L'attrait de l'image vous fait-il oublier ce que vous avez pris le temps de réfléchir et d’écrire ? Les charmes troublants du « grand écran » auraient-ils pris l’empire de votre sens critique ? Une tendance suicidaire ou sacrificielle s'emparait-elle de vous ? Le succès et l’estime de l’opus initial ne vous suffisait-il pas ?
Les raccourcis de « ceci » sont tellement légions que cela en devient affligeant ! Comment certains « experts » ont pu accepter de participer à cette « aventure » sans recul ? Voire une pensée aussi réduite et encapsulée dans autant de codes graphiques, visuels et musicaux qui font le bonheur des pubards et de leurs victimes : le consommateur lambda, « scotché » sur son canapé dont on veut réduire le cerveau tout en augmentant son tour de taille, son diabète et son vilain cholestérol.
En tout cas, je me refuse de goûter encore à l’intervention maniérée et criarde de Madame Kate Williams qui s’adresse à nous, public considéré visiblement comme inepte, comme à de sombres benêts, perméables à un discours, qui relève des « trucs et astuces » de la « publicité globale » voire de la propagande ou sinon à de navrants shows à l’américaine mis en scène par des « coachs de vie » ou de « self improvement gurus ». Une nausée.
« Ceci » aurait pu s’adresser à l’intelligence et la curiosité intellectuelle des plus jeunes sans appeler à la rescousse les codes outranciers sur un mode « TikTok » ou équivalents.
Donc NON MERCI !
C’est contradictoire avec les propos voire contreproductif.
Une copie à revoir totalement !
Re-saisissez vous Monsieur PIKETTY, s’il vous plait !
Créée
le 12 août 2020
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le 26 juin 2020
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AVERTISSEMENT Le titre est trompeur. Il ne s'agit ni d'une adaptation du livre de Piketty ou du discours de celui-ci ni d'un documentaire à propos d'aujourd'hui ou de l'avenir. The intent here is...
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