Il est invraisemblable que ce chef d’œuvre du cinéma fantastique ait été à ce point oublié. Ou du moins qu'il ne soit considéré comme culte qu'au sein d'un cercle restreint de cinéphiles.
Déroutant, fascinant, hypnotisant, ce film compte parmi les plus terrifiants de ceux qui ont été tournés en noir et blanc. La dette des réalisateurs contemporains envers ce film est évidente de par les thèmes présentés : les premières zombifications (très soft il est vrai... peut être s'agit il du premier film à présenter ce type de créature, du moins sous une apparence qui diffère de l'humain normal), irruption assez kafkaïenne du fantastique dans le quotidien le plus banal, brouillage de la limite entre songe et réalité...
Le film est visuellement parfois très proche de "psychose" ou du "village des damnés" (peut-être un peu trop s'agissant du premier mais bon...), tous deux tournés deux ans auparavant en 1960.
On pourra bien sûr dire que la chute finale sonne très convenue et fait cliché au regard de tous les films produits ces dernières années , mais ce serait une erreur de juger de ce film avec un état d'esprit trop contemporain
En 1962, il y a eu une révolution en soi avec "the carnaval of souls"...