Désarticulé
Quand le grand Federico Fellini s'empare du personnage emblématique de Casanova ... Le maestro laisse plus que jamais exploser son inventivité et son génie et nous raconte, à sa manière, la...
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le 8 janv. 2013
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C'est en plein XVIIIème que Federico Fellini nous envoie une fois le remarquable Amarcord terminé, pour mettre en scène l'histoire de Casanova et ses diverses aventures, oscillant entre glamours et sombres.
Si l'immense Federico Fellini m'a déjà déçu une fois, je ne pensais pas que la seconde serait avec Casanova, et pourtant... il propose là trois heures d'ennuie où il nous invite dans un immense foutoir baroque pour y suivre un dragueur en collant plus énervant et inintéressant qu'autres choses. Fellini propose là son Casanova, mettant en avant une sexualité qui relève plus de la pathologie que du vrai désir, livrant un discours contre la séduction à travers un personnage machiste cachant son homosexualité et la peur de cette dernière, ainsi que des femmes.
Tout n'est pas à jeter non plus, notamment la partition de Nino Rota, comme toujours, ainsi qu'un soupçon d'ambiance crasse par moment, servant le propos mais retombant toujours trop vite dans la caricature et l'inintérêt. Fellini enchaîne les choix douteux et étranges, ainsi que les fautes de goûts, tandis que l'oeuvre est affreusement lente, et surtout hystérique et très fatigante, en voulant ridiculiser le fameux séducteur, le pourtant brillant cinéaste italien se ridiculise lui-même.
Côté casting, le pourtant remarquable Donald Sutherland a rarement été aussi mauvais, guère aidé par l'écriture de son rôle, tandis que Daniel Emilfork est insupportable. L'oeuvre est vide, et plusieurs séquences en sont symptomatiques, tombant régulièrement dans le médiocre à l'image des scènes amoureuses tandis que Casanova est souvent brouillon, à l'image des décors. Même la photographie est dégueulasse, à l'image du reste, pour une oeuvre qui ne raconte finalement pas grand chose...
Federico Fellini propose avec Casanova deux heures trente de badinages et de vide articulés autour d'un machiste peureux bien souvent ridicule, à l'image du travail du cinéaste italien pour cette oeuvre, qui contraste tellement avec les longs-métrages si remarquables, riches et puissants qu'il a su faire...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Stradale Italia : Voyage au coeur du cinéma italien et Culte ? Classique ? Fabuleux ? Mouais... bof.
Créée
le 13 juil. 2017
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