Le Cauchemar de Freddy par Mickaël Barbato
Renny Harlin est un nom qui suffit à faire dessiner un sourire sur n'importe quelle bouche cinéphile. Spécialiste de la violence outrancière, gratuite et parfois jouissive, le voir aux commandes d'un épisode de la saga Freddy avait quelque chose de rassurant quand aux intentions du film : plus de violence espérée, plus de meurtres, plus de Freddy.
Ca commence sur des chapeaux de roue, les rescapés du troisième épisode signant un retour agréable pour la continuité (sauf Patricia Arquette, promise à des oeuvres un peu plus classe). Puis vient le premier "moment Harlin" : Freddy revenant à la vie par la pisse d'un clébard nommé Jason ! A partir de là, on assiste à une escalade dans le mauvais goût habituel du réalisateur, pur la plus grande joie des spectateurs enfin rassasiés côté meurtres, même si on reste très loin des canons du genre (6 meurtres) Freddy noie, embrasse à mort, fait preuve d'une certaine imagination pour ses transformations bref, de ce côté on est servi. Sans spoiler, on peut aussi annoncer une fin aux maquillages typiquement eighties, du plus bel effet.
Seulement voilà, Harlin se manque complètement côté scénario, ce qui ne surprend guère. Là où le troisième épisode faisait avancer la saga et bonifiait le croquemitaine, ici on se contentera d'apprendre que le croquemitaine aux griffes acérées a besoin d'âmes de djeune's, ayant une liaison ou pas avec les parents qui l'ont massacré, point barre, ouvrant bien entendu la voie à des suites basiques et sans autres intérêt que son grand brûlé.
Il faut aussi appuyer sur la VF, toujours aussi nullissime, la voix de Freddy étant parfois totalement incompréhensible. Et l'interprétation risible.
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