En 79, l'âge d'or de Sydney Pollack est derrière lui.

Après avoir enfilé des perles comme "les chasseurs de scalps", "le plongeon" (même si non crédité au générique), "on achève bien les chevaux", "Jeremiah Johnson" et "les trois jours du condor", il fallait bien souffler, et c'est déjà ce qu'il avait entrepris de faire avec Bobby deerfield.

Sydney retrouve SON acteur, Robert, qui lui même retrouve Jane, 12 ans après "pieds nus dans le parc". Entre les deux films, le couple a pris son petit coup de vieux et, les rôles s'y prêtant, ils se sont passablement assagis.
Dernière retrouvailles notables: la scène d'ouverture, que l'on croit d'abord repiquée à "on achève bien les chevaux".

Trêve de références (ce site me va me rendre pédant ! Comment ? C'est fait ?), nous sommes donc plongé dans un Pollack moins ambitieux que ses productions pré-citées mais ne manquant certes pas de bonnes choses. Qu'on se le dise, Sydney fait définitivement parti de ces réalisateurs chez qui un film mineur reste au dessus du sommet de bien de ses petits camarades.

Quelques obsessions Pollackiennes sont présentes: la jouissance des grands espaces, un arrière-goût politique on ne peut plus correct (même si un poil convenu), ça donne dans l'écolo de bon ton et animal-friendly (vache, le crack est sous amphés !) et puis voilà une romance qui est à la fois un brin attendue mais si superbement suivie: certains dialogues, regards, gestes frisent le génie (oh pas le grandiloquent et prétentieux, on est bien dans la perfection du détail, la justesse du trait, de la description).

Les seconds rôles sont parfaits (Willie Nelson en manager bourru, respect !), la musique tip-top et la photo superbe (enfin, on le devine... voir ma conclusion). Par contre, mention spéciale pour le générique de début, superbement réussi et le final qui réhausse l'ensemble juste comme il faut. Un style d'épilogue indispensable et trop rare.

Deux derniers détails, techniques, ceux-là:
1) Redford est finalement comme tout le monde: avec une moustache, il quand même l'air un peu con
2) la qualité du DVD, édité dans la collection "mes éditions préférées" est à peu près à vomir.
guyness

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