Spectacle sans artifices

Basé sur le fameux crash aérien des Andes où un groupe de survivants a du s'organiser plus de deux mois en attendant d'être secourus, Le Cercle des neiges a été mis sur pieds par un adepte et des films oppressants (L'Orphelinat) et des films catastrophes (The Impossible, sur le tsunami de 2004), en la personne de J.A. Bayona.

Mais si le réalisateur espagnol avait matière en terme de bagages pour mener à bien sa tâche, il a su se montrer malin pour éviter tous les écueils du genre et ne pas sombrer dans un sensationnalisme débordant et mal venu.

Oui, il y a l'accident - la scène est à couper le souffle -, l'avalanche, la tempête, le froid, oui le cannibalisme est aussi traité mais rien n'est donné en spectacle, ils s'intègrent juste implacablement à ce récit incroyable où tout est question de résilience, d'espoir, d'individus face à une situation extrême.

Il s'en dégage quelque chose de volontairement méta avec ce narrateur on et off et de forcément contemplatif avec une photographie magnifique de cette nature intraitable.

Pour ne rien gâcher, le pool d'acteurs offre une performance collective juste en tout point et confirme le tour de force global. On peut encore faire du spectacle et en mettre plein les yeux sans user d'artifices en tout genre et rien que pour ça, le film est une belle réussite.