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J'ai passé un bon moment devant ce film : bien réalisé, bien monté et bien joué.

La légèreté de la première partie est agréable et tend presque à faire oublier les conséquences du fait de sortir du rang, le thème central du film.

J'ai été ému à la vue de ce groupe d'adolescents : les pesanteurs, les découvertes et les joies de la jeunesse sont bien représentées. La jouissance dans la transgression aussi, au contact de l'enseignement peu orthodoxe du professeur Keating, joué par Robin Williams.

La mise en scène relativement classique a aussi ses moments de bravoure : la scène où les étudiants s'échappent de l'internat pour leur première réunion du cercle des poètes disparus a des accents rappelant les films de Tim Burton. J'ai particulièrement aimé ce choix : la voie de la transgression à cet âge est effrayante. Même décorrélé du contexte socio-historique de l'Histoire (l'Ivy League étant fréquentée par les rejetons dans la haute-bourgeoisie américaine, et les années 50 étant toujours marquée par une extrême verticalité dans l'enseignement).

L'autre séquence qui m'a marqué est celle qui a précédé le suicide du jeune Neil Perry, remarquablement filmée et montée. Je manque de culture pour la comparer à d'autres réalisateurs. Si vous avez des idées, n'hésitez pas.

Les acteurs sont globalement bons : autant les jeunes garçons, l'encadrement très fermé de l'école, et le professeur Keating avec ses cours hors du commun. Mais si Robbin Williams brille dans ses scènes de cours, je l'ai trouvé parfois à contretemps : peu existant face au directeur d'école qui le réprimande à demi-mot, surjouant la tristesse à la mort de Neil Perry.

Autre point en défaveur du film : son manque de radicalité.

Si faire l'école buissonnière, faire du théâtre contre l'avis d'un père à l'esprit étroit, sont des transgressions à peu près universelles dans lesquelles chaque jeune peut se reconnaître, elles ne sont radicales que dans le contexte du film, en 1959.

A la sortie du film, en 1989, c'étaient déjà des banalités : se retrouver entre postes pour se lire de la poésie, picoler et rencontrer des filles, à peu près tout le monde pouvait le faire. Pensez en 2023...

Si le fond du message reste d'actualité (ne pas céder à la conformité, faire de sa vie ce que l'on veut) reste d'actualité, j'aurai aimé un message un peu plus radical pour un film sorti en 1989.

Je garde du plaisir à avoir vu ce film, et sans doute à le revoir à l'avenir.

Celeratz
7
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le 25 déc. 2023

Critique lue 14 fois

Celeratz

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