Dans une famille sans histoire, une petite fille meurt étouffée en avalant de travers un morceau de pomme, laissant sa mère dans un profond désespoir qui nécessitera une hospitalisation. Quelque temps plus tard, séparée de son mari, elle ressent dans sa nouvelle maison une présence, comme si sa fille était encore avec elle par l'esprit.
Deuxième film de Richard Loncraine, réalisateur très inégal qui est devenu un yes-man sur la fin de sa carrière, Le cercle infernal est tiré d'un roman, qui ne peut que faire penser à Rosemary's baby, sans doute aussi à cause de la présence de Mia Farrow qui a là aussi les cheveux courts.
Sa réputation, prix à Avoriaz, délire critique, adulé par des réalisateurs comme Pascal Laugier ou Christophe Gans, a peut-être joué sur mon ressenti global, car au fond, j'en ressors assez déçu. C'est également dû à la puissance de son introduction, proprement tétanisante, où on assiste à la mort de cette fille, qui s'étouffe en mangeant un morceau pomme, laissant les parents impuissants, où ils vont aller jusqu'à faire une trachéotomie pour essayer de la sauver. Ma conscience professionnelle était alors à vif, car je me dis que soit avec des claques dans le dos ou une compression abdominale, elle aurait pu être sauvée.
Mais ensuite, après ce moment fort, je trouve que le film retombe assez comme un soufflé, notamment avec un rythme assez nonchalant, et une Mia Farrow que je ne trouve pas toujours juste, avec sa bouche toujours à demi-ouverte. Mais à travers cette histoire, où on retrouve aussi le Keir Dullea de 2001, j'y vois aussi une métaphore sur un deuil impossible, celui d'un enfant, d'où aussi la présence de paranormal ou de fantastique, et cela va aller jusqu'à une conclusion là aussi impressionnante. J'ai apprécié le film dans sa globalité, mais pour une fois, j'avoue m'être laissé prendre par l'enthousiasme critique, car j'attendais quelque chose d'encore plus fort, moins suggéré également.