Elle ne dort jamais !

Deuxième opus du remake ricain de la trilogie Samara, cette fois confié au maitre instigateur de la saga japonaise originelle Sadako, le cinéaste japonais Hideo Nakata (Dark Water, TV Show). L'histoire maudite est toujours sous la plume d'Ehren Kruger soutenu aussi par la magnifique photographie de Bojan Bazelli.
La malédiction continue, cette séquelle se focalise encore sur Rachel Keller et son fiston Aidan qui tentent, une nouvelle fois, d'échapper à la terrible malédiction d'une cassette vidéo maudite et au spectre de Samara Morgan particulièrement tenace et agressif.
Au casting maudit, le quatuor d'acteur du premier volet, Naomi Watts (Tank Girl, Ophelia), David Dorfman (Massacre à la tronçonneuse, Drillbit Taylor, garde du corps), Daveigh Chase (Donnie Darko, Little Red Wagon) et Kelly Stables.
Assisté dans les seconds rôles par Simon Baker (Le Territoire des morts, Mariage à l'anglaise), Elizabeth Perkins (Big, Hop), Gary Cole (Délire Express, Dans la ligne de mire), Sissy Spacek (Carrie au bal du diable, The Old Man and The Gun), Emily VanCamp (Infectés, Pays) et Mary Elizabeth Winstead (Destination finale 3, 10 Cloverfield Lane) dans sa première apparition.

On n'a fait pourtant qu'une seule copie ?

Six mois se sont écoulés depuis les événements qui avaient endeuillé Seattle. Bien décidée à refaire sa vie, Rachel Keller est venue s'installer avec son fils Aidan dans une petite ville de l'Oregon, Astoria. Espérant mettre le plus de distance possible entre sa famille et la cassette maudite, Rachel trouve un poste de journaliste dans une modeste rédaction locale. Malheureusement, le calme des premiers temps fait bientôt place à une série d'événements inquiétants qui indiquent à Rachel que l'esprit de la petite Samara est bien décidé à se venger. La journaliste s'inquiète d'autant plus que son fils fait preuve depuis quelque temps d'un comportement troublant. Rachel décide alors d'intervenir, mais ses actes sont mal perçus par son entourage. Certains la suspectent même de faire subir des mauvais traitements à Aidan…

Ne t'arrête pas !

La VHS maudite est de retour en 2005 sous la première mise en scène américaine de Nakata, la production de DreamWorks SKG monte un bon budget de 48 millions de dollars pour exploser à plus 161 millions de dollars de recettes mondiales, honorable mais bien moins que Le Cercle à 90 millions de différences. Autant j'ai adoré le premier chapitre, celui-ci m'a plus refroidi comme le jeune Aidan, malgré la touche Nakata, le scénario est inégal avec beaucoup d'effets spéciaux imposants (la charge des cerfs digitaux ou la salle de bain à gravité inversée) mais trop superflus ! Plus de compte à rebours mortel à sept jours qui insuffler un suspense fort au récit, la mécanique bien huilée du premier chapitre n'est plus, l'oeuvre se focalise essentiellement sur la possession d'Aidan et l'histoire est plus avare en révélations fortes ! Si l'on retrouve parfois la patte onirique du réalisateur, celle-ci est perpétuellement parasitée par des idées de productions qui rembarrent le spectateur du traitement sérieux et mélo souhaité initialement par le cinéaste.

Elle entend tout sauf quand on dort !