/join #delirium
Après "The Marine" et "The Marine 2", après "Knuckelhead" et "The Condemned", WWE Studios présente sa nouvelle perle : "The Chaperone" ! Des mois d'une attente interminable et impatiente, que dis-je, des semaines et des semaines de martyr, des moments de souffrance à n'en plus finir... qui aujourd'hui sont enfin récompensés ! "The Chaperone" sort sur nos (écrans) platines de salon (... depuis le 18 février tout de même), foncez chez Walmart avant que la cohue des fans de Paul "Triple H" Levesque ne vous bouscule à travers le rayon peluche pour chiper les derniers exemplaires restants sur les étalages. N'ayez point peur d'user de la violence pour acquérir cette œuvre, et battez-vous pour en être l'un des heureux propriétaires. Sur ce coup-là, d'ici à un millier d'années, vous pourriez devenir l'unique détenteur du DVD de "The Chaperone", le roi Arthur de la sagesse et de la maîtrise de soi.
Ma théorie est toute simple : dans un élan de frustration, de honte et de culpabilité face au visionnage de cette splendide déjection optique, l'être humain va malgré-lui devenir la proie d'une possession démoniaque l'astreignant à une violence physique sans précédent ! Chaque parcelle du disque, du boitier et de la jaquette (ou tout ce qui entoure de près ou de loin le film), sera détruite pour le bien de l'humanité. Seul un homme, une femme... une personnalité surhumaine aura réussi à transcender la nullité abondante de cette chose, arborant fièrement le DVDexcalibur de "The Chaperone", et soumettant la planète entière à son bon vouloir. Cet être sera le maître incontesté et incontestable du monde !
Triple H, Paul Levesque, peu importe. L'essentiel est là. Un scénario aussi bidon qu'une bouteille d'eau, un jeu d'acteur plat comme une planche à repasser, les musiques d'un ascenseur dont les hauts-parleur ont cramé, une réalisation puritaine et des décors peints par des gamines en manque de tendresse. La combinaison gagnante d'un film perdant.
/quit Souffrance psychique
/join #Reality
"The Chaperone" n'est pas le film de l'année (loin de là 2010 et 2011 étant déjà dominées par "Black Swan" - notamment grâce à la performance extraterrestre de Natalie Portman), il n'en est pas pour autant un mauvais divertissement. Certes, le récit est prévisible et chaque scène est jouée à l'avance dans notre tête d'amateur du septième art ; Pour sûr que le jeu d'acteur ne brille pas de mille feux (le personnage principal étant une olive cultivée par la WWE, on sait à quoi s'attendre : un mec bodybuildé aux expressions faciales limitées) et que les décors ne surprennent pas par leur beauté. A côté de cela, il y a tout de même le côté divertissant du film qui ne se prend pas la tête, qui nous vide les esprits et nous permet de combler les lacunes d'un emploi du temps sous-chargé. Le spectateur que je suis s'est même fait prendre à glousser des ricanements de fillette (face à l'absurde scénario et les dialogues sponsorisés par "L'Encyclopédie du déjà-vu", ça excuse un peu...). Du bon mauvais cinéma qui donne l'impression d'être face à une série télé qu'on déteste, et que pourtant nous regardons.