Alertés par un couple de fermiers qui a vu l’engin atterrir dans son champ, l’armée est en train d’étudier un curieux objet : une soucoupe volante au système de propulsion mystérieux… Mais les militaires et les scientifiques qui travaillent dessus seraient bien étonnés s’ils apprenaient que son pilote n’est autre que le chat trouvé à côté du vaisseau, doué de télépathie ! Suite à un accident, ce dernier est bloqué sur Terre, et cherche un homme digne de confiance pour l’aider à réparer son vaisseau. Son choix se porte sur Frank Wilson (Ken Berry), un savant aux théories considérées comme farfelues par ses collègues…
Dernier film de Norman Tokar, qui offrit son lot de films aux studios Disney (Demain des hommes, Le Plus heureux des milliardnaires, ou 3 étoiles, 36 chandelles), Le Chat qui vient de l’espace pourrait être le croisement de L’Espion aux pattes de velours avec Le Fantôme de Barbe-Noire et Le Vol du Navigateur. En effet, l’emploi du chat comme personnage principal est aussi savoureux, et à peu près aussi bien exploité que dans le film de Stevenson. Son bonus est ici son don télépathique, source de scènes hilarantes, à l’image d’une partie de billard par télépathie, mémorable…
Bien écrit, le film compile avec bonheur tous les clichés de l’époque : savant distrait, militaires paranoïaques, espions venus d’on ne sait où qui veulent dominer l’univers, ce qui permet au film d’avancer presque sans temps morts avec un humour régulier, ce qui est un atout non négligeable. Pourtant, alors que les pouvoirs télépathiques du chat donnaient au film un potentiel immense, là où on était en droit d’attendre une course-poursuite finale hilarante, on se retrouve avec une poursuite entre un vieux biplan et un hélicoptère, certes amusante, mais bien en-deçà de nos attentes, et qui finit par traîner en longueur. C’est dommage, mais comme on s’est amusé de manière amplement raisonnable auparavant, on n’en tient pas trop rigueur à Tokar…