Boule de Swift
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Le dernier Myazaki qu'il me restait à voir et que je me réservais depuis pas mal de temps. Toutes les marottes du maître y sont présentes et fusionnées, notamment les engins volants et les châteaux. On plonge d'entrée dans cet univers steampunk peuplé de monuments flottants bardés de ferraille boulonnée dès la scène d'ouverture toujours impressionnante chez Miyazaki-sama.
Laputa l'île volante est tirée d'une aventure de Gulliver mais elle fait également penser au mythe de l'Atlantide dans une version plus aérienne bien sûr. Le mystère sur sa localisation perdure depuis des siècles et une civilisation très avancée y résidait avant de disparaître miraculeusement.
Concernant son architecture Miyazaki s'est inspiré du tableau de Bruegel l'ancien sur la tour de Babel conférant au château un côté plus menaçant derrière cette façade enchanteresse. L'oeuvre de Miyazaki est souvent tournée vers le passé en ayant un regard méfiant vis à vis du progrès technologique assimilé habituellement aux armes destructrices à l'instar de Laputa véritable épée de Damoclès sous ses airs de citadelle flottante.
L'histoire rappelle beaucoup celle de "Conan, le fils du futur" qui posait les bases de la carrière de Miyazaki, les similitudes sont troublantes comme si le schéma narratif semblait juste apposé sur un autre univers.
On retrouve ainsi le petit garçon indépendant qui recueille chez lui une fillette échouée de nulle part avant de devoir la protéger de mystérieux soldats venus la kidnapper. Dans les deux cas le héros commence son parcours initiatique en rejoignant un équipage assez excentrique pour atteindre la forteresse dont est prisonnière la fille. Les fins sont aussi similaires remplaçant Laputa par une île perdue dans l'océan, mais ce sont surtout les personnages comme Lepka et Muska ou encore le comte Cagliostro qui semblent être une réincarnation du même méchant Miyazakien.
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le 15 févr. 2015
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