Boule de Swift
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Pas encore au sommet ("Mononoké" et "Chihiro" atteignant une transcendance qui est seulement effleurée ici), Miyazaki volait déjà très haut (jeu de mot facile) en 1986 avec son second long métrage : peu à peu, on le voit dépasser l'aspect enfantin et systématique du récit d'aventure et de poursuites en tous genres (avec de grandes scènes burlesques, quand même) pour laisser s'épanouir ses thèmes futurs : écologie, tolérance et surtout... ambiguïté fondamentale de l'être humain, qui conduit Miyazaki à abandonner tout manichéisme dans la représentation des personnages. (On aimera particulièrement ici la troupe de pirates, d'une truculence qui ne sombre jamais dans la naïveté...). Puisant largement dans la culture occidentale (on pense à Jules Verne, Dickens, Maurice Leblanc et son Lupin, et bien sûr Swift, puisque Laputa est l'une des destinations de Gulliver), Miyazaki réalise avec le "Château dans le Ciel" une œuvre profondément originale, n'obéissant qu'à ses propres règles, établissant une sorte de prose poétique qui allie intelligence, vitesse et beauté... Une beauté qui vient avant tout de l'ivresse du vol, de la plénitude de la suspension, de la jouissance magique d'une chute éternelle et sans impact final. [Critique écrite en 2004, en forme de synthèse]
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Créée
le 9 juin 2014
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