Le château de Cagliostro est le premier long-métrage de Miyazaki et pourtant le dernier que j'ai vu de sa filmographie. Il n'a rien à voir avec les films qui vont lui succéder. A vrai dire, si je n'avais pas su qu'il était de Miyazaki avant de le voir, je ne pense pas que je l'aurais deviné.
Ce film est loin de l'univers habituel qu'on lui connait. Il n'y a pas la nature flamboyante que l'on retrouvera plus tard dans Mon Voisin Totoro ou Princesse Mononoké ni les inventions mécaniques amusantes (ou délirantes?) du Château Ambulant ou de Porco Rosso et encore moins la poésie de Chihiro. Mais nous avons quand même droit à de jolis plans (la course-poursuite en voiture et le château, notamment ainsi que plusieurs paysages de la principauté de Cagliostro, une sorte d'Europe idéalisée) et comme dans beaucoup de ses futurs films, on aura également droit à des scènes aériennes. Le Château de Cagliostro se distingue également des autres films de Miyazaki puisqu'il est son seul long-métrage, avec Le château dans le ciel, à mettre en scène un méchant qui ne se repentira pas à la fin. Le Compte de Caligostro est un vrai enfoiré et cela ne semble pas le déranger. Il en payera les pots cassés.
Le film s'ouvre sur le braquage du Casino de Monte-Carlo par Edgar de la Cambriole aka Lupin III, petit-fils d'Arsène Lupin et son camarade, que l'on ne verra d'ailleurs que très peu dans le reste du film. Du début à la fin nous n'avons pas vraiment de repos puisque les péripéties s'enchaînent les unes après les autres. Partant à la recherche de nouveaux trésors, ils vont découvrir un secret, jusque-là très bien gardé, qui serait à l'origine de la guerre froide ou encore des différents krachs boursiers que le monde a connu.....
Tinté d'humour et d'une touche de magie, Le Château de Cagliostro nous fait entrer dans l'univers de Miyazaki avant que soient créés, 6 ans plus tard, les Studios Ghibli.