Deuxième long-métrage tiré du dessin animé des années 70 "Edgar de la Cambriole" (lui-même tiré du manga éponyme de Monkey Punch), Le Château de Cagliostro diffère beaucoup de la série ainsi que du premier film. La raison ? Hayao Miyazaki, qui signe ici son tout premier long-métrage avoir avoir longuement travaillé sur le dessin animé.
Beaucoup plus humoristique, ce deuxième opus change la personnalité de notre intrépide héros (moins dragueur et moins adulte) à l'instar de son principal comparse Jigen, ici plus un sidekick bougon qu'un véritable acolyte. Miyazaki se réapproprie donc en quelque sorte le personnage, quitte à trahir la personnalité confectionnée par Monkey Punch, transformant le héros en un aventurier plus cartoonesque.
Le scénario est quant à lui diablement rocambolesque, avec ce qu'il faut de courses-poursuites, d'action et de retournements de situations pour passer un très bon moment et en bonne compagnie. La mise en scène fluide de Miyazaki, ses décors magnifiques et sa poésie précurseur se marient parfaitement à un rythme effréné bourré d'humour et de passages explosifs.
Les aficionados de la série buteront sur ces quelques changements tandis que les novices n'y verront que du feu et feront immédiatement connaissance avec les personnages secondaires comme Goemon le samouraï à la fois paisible et impitoyable, Fujiko l'ex-petite amie d'Edgar aussi roublarde que ce dernier ou encore l'inspecteur Zenigata continuellement aux trousses d'Edgar.
De plus, l'aventure est ici drôlement attractive et ce, du début à la fin : infiltrations, déguisements, princesse à sauver et complots à déjouer sont donc au rendez-vous pour notre plus grand plaisir. Dans tous les cas, Le Château de Cagliostro est une excellente péripétie animée, plus proche du style de Miyazaki que de celui de la série. Ainsi, les fans du réalisateur seront à moitié conquis tandis que ceux du manga/animé resteront quelque peu sur leur faim...