Le chaud lapin, c'est Bernard Menez, célibataire à l'affût et d'une certaine façon cousin du Jean-Claude Dusse des futurs Bronzés.
Le titre du film, réducteur, résume mal cependant le sujet de Pascal Thomas. Si William, invité pendant les vacances d'été dans la maison de famille d'un ami, compte bien connaitre quelque aventure, sa concupiscence est un élément de comédie parmi d'autres dans ce qui est plus généralement une comédie de moeurs.
Quatre soeurs, des maris et des beaux-frères, une ribambelle d'enfants: le réalisateur décrit avec amusement et une réelle authenticité une communauté familiale sympathique en proie aux petites querelles conjugales ou fraternelles. Sans outrance, Pascal Thomas filme les vacances ordinaires à la campagne de français moyens dans une expression naturaliste certes modeste mais qui finit par nous attacher à des personnages doués de simplicité (d'autant qu'une partie d'entre eux est interprétée par des comédiens amateurs).
Rien d'irrésistible dans ces portraits (notamment de couples qui se chamaillent) mais à l'image du rôle de Bernard Menez -une prestation honorable dans un contre-emploi de séducteur spéculant sur l'infidélité des épouses- les film est une récréation enjouée sans la vulgarité que le titre semble annoncer.