Dino Risi pour son second film a probablement plus l’œil tourné vers les comédies américaines des années trente qu’une volonté déjà (ou la possibilité) de réaliser des satires à l’italienne. Si l’ode au cinéma qu’on devine dans le titre ne ment pas sur les désillusions produites à la chaîne dans l’usine à rêves qu’est Cinecittà, aucun humour acerbe, aucune satire, juste le portrait plein de tendresse pour ces acteurs et techniciens qui n’accéderont jamais à la lumière ou à la reconnaissance.


On sent peut-être la volonté donc chez Risi de calquer les films de coulisses américains sur Broadway (les films de troupes d’acteurs comme Pension d’artistes), mais ça ne prend pas, ou ça prend mal avec un premier acte qui fait plutôt penser au spectateur que le film tournera principalement autour de deux personnages, un cameraman et une jeune actrice. À moins que ce soit un biais d’apparition affectant les spectateurs du vingt et unième siècle. En 1952, Marcello Mastroianni n’est pas encore la star qu’il sera plus tard, si bien que notre regard de spectateur, à son apparition, pense tenir son personnage principal quand il en est en fait rien… L’affiche du film pourtant ne trompe pas, elle. Malgré cela, le premier acte de présentation semble hésiter entre films de coulisses et films de couple : Marcello disparaît alors un long moment, le récit se recentre sur les actrices, puis il revient, et au final on ne sait plus trop à quel film on vient d’assister.


Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers


——————————————————————


À retrouver sur La Saveur des goûts amers :



En rab :


Limguela_Raume
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Dino Risi

Créée

le 11 sept. 2021

Critique lue 30 fois

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 30 fois

D'autres avis sur Le Chemin de l'espérance

Le Chemin de l'espérance
Boubakar
5

La route vers l'espoir.

Dans ce tramway blanc et bleu qui emmène les techniciens travailler à Cinecitta, on retrouve trois jeunes femmes qui rêvent d'être comédiennes. C'est le deuxième film de Dino Risi, et nous sommes...

le 8 août 2019

1 j'aime

Le Chemin de l'espérance
Limguela_Raume
5

Critique de Le Chemin de l'espérance par Limguela_Raume

Dino Risi pour son second film a probablement plus l’œil tourné vers les comédies américaines des années trente qu’une volonté déjà (ou la possibilité) de réaliser des satires à l’italienne. Si l’ode...

le 11 sept. 2021

Le Chemin de l'espérance
EowynCwper
7

Cinecittà, l'usine de visages

On entre à Cinecittà par le tram bleu et blanc. Cette arrivée, c'est celle qu'empruntent jeunes et vieux acteurs aux ambitions diverses. De manière amusante, Mastroianni fait partie des jeunes...

le 10 avr. 2021

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Le Grand Meaulnes
Limguela_Raume
6

Le Savoureux Meaulnes

L’histoire d’une mouche myope partie à la recherche de ses lunettes. Le Grand Meaulnes attend sa grande adaptation.Étrange film que voilà. On dirait l’histoire d’une mouche myope partie à la...

le 23 oct. 2023

6 j'aime