Aspercel de cheval

Sommé par son patron (Fred Clark) de trouver la meilleure campagne publicitaire pour sa firme Aspercel, Frederick Bolton (Dean Jones) est à court d’idées. Jusqu’au moment où sa fille (Ellen Janov) vient lui demander d’acheter un cheval de course, bien au-dessus de ses moyens. A moins que ce cheval ne participe justement à la promotion demandée ! C’est ainsi que sa fille et son cheval deviennent la nouvelle mascotte d'Aspercel. Mais pour que la campagne fonctionne, il y a une condition : que le cheval remporte tous les championnats auxquels il participe…

Si Robert Stevenson (Mary Poppins, L’Espion aux pattes de velours) a toujours été LE grand nom des productions Disney en images réelles, Norman Tokar est celui qui vient juste après, dépassant Stevenson en nombre de films produits pour la firme aux grandes oreilles. Réalisateur prolifique de films peu ambitieux mais souvent réussis (Demain des hommes, Le Plus Heureux des Milliardaires), Tokar sait toutefois y mettre tout son cœur pour nous offrir des divertissements sincères et plaisants.
C’est à nouveau le cas avec ce Cheval aux sabots d’or. Si le schéma narratif est trop prisonnier des codes du genre (épreuves préliminaires, augmentation des difficultés, manque de confiance en soi, victoire finale), il est fort heureusement relevé par quelques scènes de comédie pure qui ajoutent un zeste de folie au film qui, quoique trop léger, n'en est pas moins bien présent.
Autre point positif : ses deux acteurs principaux, le sympathique Dean Jones et la très belle Diane Baker, en plus d’être dotés de personnages bien écrits, sont d’un charme fou. On peut dès lors regretter que les seconds rôles soient aussi transparents (surtout Kurt Russell !), ce qui aurait permis au film de gagner en densité narrative.
Il n’empêche qu’à l’image de son couple principal, Le Cheval aux sabots d’or, pour discret qu’il soit, n’en est pas moins un divertissement familial éminemment plaisant que l’on pourra regarder sans avoir aucunement l’impression de perdre son temps.