Prenez des notes.
"En d'autres temps, une terre lointaine...
Des générations après les guerres atomiques et l'effondrement des nations, des gouvernements, des monnaies, des moyens de communications, est né un siècle de Sombre Tyrannie.
Chaque région ayant instauré ses propres règles de survie, Prossor, despote diabolique désigna lui-même un congrès chargé de faire respecter ses lois et ordonnances. Sa milice Omega était surarmée afin de détruire les opposants qui seraient tentés d'établir une société plus tolérante : une Nouvelle Vie. Tous les territoires hors du contrôle d'Omega est zone interdite peuplée de nomades et desperados prêts aux combats les plus barbares pour défendre leur sol et leur survie.
Tandis qu'aux sommets des montagnes, dans les ruines des civilisations défuntes, se terre un petit groupe de Mystiques qui se disent les Défenseurs de la Foi. C'est auprès d'eux, que les opposants menés par McWayne et sa fille Nastasia vont puiser la force de lutter contre Prossor et les Omega.
C'est en ce temps conflictuel, qu'apparaît, chevauchant un destrier supersonique, un homme, tel un preux chevalier, choisi par le destin."
Tous les ingrédients du bon nanar des années 80 sont réunis : univers post-apo au rabais (malgré quelques décors urbains presque à la hauteur) en grande partie filmé dans des carrières, scénario manichéen avec la fille du professeur à sauver, des têtes connues plus ou moins concernées (Fred Williamson, Donald Pleasence et Robert Ginty, excusez du peu), un héros badass, des véhicules badass qui vont quasiment toutes exploser dans des carrières à la moindre sortie de route, un doublage à la ramasse et des punchlines gênantes ("Qu'est-ce que t'as dans l'citron, soldat ? Des nouilles, hein ?"), des courses-poursuite de vingt minutes, des hélicoptères, des gunfights démentiels où quinze ennemis n'arrivent pas à viser sur le héros alors que lui les aligne à cinq cent mètres en mâchant un chewing-gum et enfin des mannequins en mousse et des moustaches.
Et pourtant, Le Chevalier du monde perdu est trop propre sur lui pour vraiment retenir l'attention. Les détails valant le détour sont rares mais il faut absolument voir/entendre l'ordinateur de bord de la moto du héros qui ponctue chacune de ses actions par des commentaires précieux comme "Yippee", "Ploucs, ploucs, ploucs" ou "Ok, boss". Délicieusement insupportable.
Nanar finalement très formaté, le film ne surprend presque jamais (malgré un twist final inutile) mais il n'en est pas moins très rythmé et agréable à regarder.