Au large d'une petite station balnéaire américaine, un "très grand" requin blanc sème la terreur parmi de jeunes véliplanchistes.
Réputé pour avoir surfé rapidement sur la vague des Dents de la Mer (n'hésitant pas à plus ou moins se faire passer pour le 3e volet de la saga), La Mort au large n'est certainement pas le clone le plus honteux qu'on puisse dégoter. Il a beau reprendre (plagier ?) la trame et les codes de ses prédécesseurs, le film parvient à faire illusion pendant une bonne partie de sa longueur. Une série B fauchée mais honnêtement réalisée par Enzo G. Castellari qui enchaînera avec Les Guerriers du Bronx. Évidemment, toute tension dramatique est absente et l'on est bien loin de la maîtrise de Spielberg : les dialogues sonnent faux, les personnages n'ont aucune logique (mention spéciale au gars qui, pour se faire élire, va s'obstiner à organiser une course de planches à voile malgré la présence du squale qui n'attaque pas pour manger, mais "pour tuer") et le scénario se contente paresseusement d'empiler les situations d'attaques du requin.
Les apparitions de celui-ci (hormis les quelques stock-shots ne montrant jamais le même animal) se résument à un robot pas trop moche qui ouvre lentement une large gueule de dents en caoutchouc dans laquelle viennent se jeter ses pauvres victimes désignées. Le nanarophile pourra alors se délecter de quelques mannequins en mousse ou maquettes délicieusement foutraques. La mort finale du requin est absolument parfaite dans le genre, ce qui suffit presque à sauver le film d'un ennui poli.