Ouverture avec des palmiers qui défilent en contre-plongée et des boutiques de luxe. On sait où on est : Beverly Hills baby... Et on sait où on va. Il n’y aura pas de surprise à attendre du Chihuahua de Beverly Hills 2. Confirmation dès les images suivantes, au cours desquelles on voit un prêtre procéder à une cérémonie de mariage. D’emblée, on sait qu’il va marier les chiens malgré le champ/contre-champ qui met face à face le prêtre et les deux héros humains du premier film Rachel et Sam, joués par Erin Cahill et Marcus Coloma. Un oeil pas très observateur remarquera au passage qu’il ne s’agit plus des mêmes acteurs et une ouïe pas si fine, qu’il ne s’agit plus des mêmes doubleurs. Exit Piper Perabo et Manolo Cardona donc mais aussi Jamie Lee Curtis, Drew Barrymore et Andy Garcia...

De là on sait peu ou prou ce qui va se passer, y’aura un peu de flottement dans le couple Rachel/Sam parce qu’on voit bien que le Sam y veut pas s’engager ; y’aura nécessairement des chiots parce que dans toute comédie familiale qui se respecte, le deuxième volet introduit une petite portée ; qu’il y aura une crise à surmonter et/ou quelque chose à sauver et que les chiots commettront leur lot de catastrophes beethoveniennes avant de sauver la mise... Et c’est à peu près ce qui se passe, le tout, comme dans le premier volet, enrobé d’une fausse critique des milieux vaguement bourgeois, et d’une fausse bienveillance. Bref, c’est ignoble.

Mais quelques détails incongrus, croquignolets ou tout simplement gênants mettront ici et là un peu de baume au cœur : le fait que Rachel ait décidé de partir en pleine jungle chercher des plantes pour soigner les maladies rares par exemple ; des reconstitutions d’un empire aztèque de kermesse en CGI moches sur fond de trompette vaguement mariachi... et un gros morceau de stupéfaction avec la scène de défense de la maison des parents de Sam, menacée de saisie par un vilain banquier qui, comble de l’horreur, aime les chats, par les chiens. On a du gag déjà périmé en 1990 en pagaille avec des gens qui font wohouoooohouuoooooah en tombant, des gens qui se font frapper en plein visage par l’extrémité d’un mètre ruban soudainement lâché et du pipi de chien sur de la paperasse.

Éléments repris dans le vrai meilleur moment du film, le générique de fin, qui reprend entre autres, sur l’air de la chanson Chihuahua réinterprétée par les personnages, les meilleurs moments du film à l’endroit, à l’envers, de toutes les manières... Vous pourriez vous contenter de ça, mais vous y perdriez un peu en sel et en rire nerveux à l’arrivée donc, voyez quand-même le film en entier.

Comment ça je suis du genre à aimer regarder le monde brûler ?!



Jouez au bingo des clichés avec ce film (31 ingrédients)

https://www.incredulosvultus.top/le-chihuahua-de-beverly-hills-2

Bonus

Le monde est peuplé d’Emily et de Sam

Personnage > Agissement

Répète une phrase 2 fois - Se fraye un chemin à la machette dans la nature

Personnage > Caractéristique

Interprétation | En fait des caisses - Super pouvoir | Éloquence magistrale

Personnage > Citation

Interpelle | « Wo-wo-wo-wo-wo ! » - Questionne | « Qui a éteint la lumière ? »

Personnage > Héros ou héroïne

Passion | Demande en mariage chevaleresque

Réalisation

Fin | Mot d’esprit/répartie comique - Fin | Tout est bien qui finit bien - Grammaire | Passage musical - Média | Point de situation par un reportage télé, radio ou presse écrite - Plan | Images de paysage urbain/naturel, couchers de soleil, passées en accéléré - Prend des photos : vue depuis l’objectif + bruit de déclencheur + arrêt sur image - Technique | Faux raccord impardonnable - Technique | Plan drone moche

Réalisation > Audio

« Cling » sonore pour souligner l’éclat d’un objet - Bruit générique | Verre cassé - Effet | Son de disque rayé - Musique | « Exotique » qui accompagne un contexte vu comme « exotique » - Musique | Classique

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Calembour - Chien qui saccage un intérieur (gag) - Gag cartoonesque - Pense à tort être la raison de la frayeur ou de la fuite de son adversaire - Pipi, caca, prout

Scénario > Dialogue

Philosophie/psychologie de comptoir

Thème > GI Joe

Ordonne | « Go, go, go ! »

Thème > N’importe quoi

Accessoire | Gaspillage alimentaire - Trop con·ne | Ces gens font des trucs complètement con

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Accents étrangers caricaturaux


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Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
3

Créée

le 10 janv. 2023

Critique lue 36 fois

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