Dans Le Chinois se déchaîne le jeu de Jackie Chan en fait des caisses, il grimace constamment pour accentuer la douleur de son personnage. Et comme il incarne un souffre-douleur autant dire qu'il est continuellement en mode grand guignol. Difficile d'être amusé par ce jeu qui force sans cesse la caricature. L'histoire quant à elle reste hyper basique, elle est la même que bien d'autres films du genre. Une fois de plus on retrouve le faible dont tout le monde se moque. Sur sa route il va faire la connaissance d'un maitre qui va le rendre bien plus fort que les autres. Le film remplit toutes les cases du genre, il n'y a aucune surprise. Les combats sont nombreux, seulement on sent que les coups sont largement anticipés par les combattants, cet élément casse totalement la fluidité des combats. On voit que les comédiens attendent les coups de leur partenaire. S'il y a bien une chose qu'il faut réussir dans un tel film c'est l'efficacité des combats. Les choses s’arrangent par moments, notamment lors des faces à face entre les principaux personnages. L’affrontement final qui oppose Jackie Chan à Hwang Jang-lee gomme ce problème d'anticipation des coups. On fait aussi l'impasse sur le fait que le vieux maitre soit remplacé lors des combats, la corpulence de celui qui prend sa place n'a rien à voir avec celle de l'acteur. Peut-être qu'à cet instant c'est Jackie Chan qui endosse le rôle? Même chose pour le prêtre, qui est lui remplacer par un acteur chinois. D'un grand Américain on passe à un petit asiatique, c'est très visible surtout avec cette mauvaise perruque dont il est affublé. Pour l'humour il est comme souvent, basique et pauvre, difficile de trouver quoi que se soit de drôle tant tout est balourd. La musique au synthétiseur semble avoir fortement été inspirée par l'album oxygène de Jean‐Michel Jarre sorti deux ans plus tôt. Le Chinois se déchaîne n'est pas médiocre, mais bon ça n'est pas non plus la meilleure kung-fu comédie produite.