Jeux de miroirs
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À l’heure où les croyances se heurtent, où les idéologies se fissurent et les sensibilités sont exacerbées, comment parler d’un sujet aussi brûlant que la radicalisation ?
Le Ciel Attendra n’est pas un documentaire. Il ne s’agit pas d’observer tel ou tel individu et de décortiquer ses moindres faits et gestes comme un animal en cage. Il ne s’agit pas non plus de porter un jugement, de choquer ou d’imposer une façon de penser. Le Ciel Attendra est une fiction, et comme n’importe quelle fiction, son but est de raconter une histoire. Des histoires. Celles de jeunes filles, de leurs parents, de leur entourage qui souffre face à l’incompréhension, à la peur et au désespoir.
Le rythme du film repose sur trois destins, soumis à une mise en scène énergique à base de cut, contrastant avec la lenteur du processus qui s’opère en chacun des personnages. Le spectateur suit trois personnalités dans leur combat personnel, des êtres froissés, chacun en quête de sens, dont on va progressivement découvrir l’histoire, les accompagnant dans leur intimité.
Sonia est une adolescente qui ne rêve que d’une chose, s’enfuir de chez elle pour retrouver ses « sœurs » et partir en Syrie après une première tentative avortée. Mélanie, jeune fille au cœur tendre et idéaliste tombe dans une relation qui va peu à peu changer sa façon de voir le monde. Sylvie est une femme anéantie par un événement qui semble avoir bouleversé sa vie.
Les personnages de Marie-Castille Mention-Schaar sont des rêveuses, des mains de velours dans des gants de fer, chacune se battant pour une cause qu’elle croit juste, un idéal qu’elle n’arrive pas à atteindre.
https://www.cineseries-mag.fr/ciel-attendra-film-de-marie-castille-mention-schaar-critique-78115/
Créée
le 15 oct. 2016
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