Don jouant
N'en déplaise à ce Philistin de Scritch, une nouvelle vision n'y change rien, j'adore ce film... La vie de Don Ameche raconté par lui-même à la porte de l'enfer me touche toujours autant, voire...
Par
le 5 févr. 2012
75 j'aime
24
Apologie de la frivolité – et de l’amour (car seule compte vraiment Gene Tierney l'irrésistible) - "Le Ciel Peut Attendre" est d’une élégance baroque, d’une constante folie, et clôt magnifiquement la carrière de l'indispensable Lubitsch par un nouveau pied de nez à la morale : Que devient un homme frivole, coureur et Don Juan avant tout, au jour du jugement dernier ? Comment vouer aux flammes de l'enfer quelqu'un qui fut tant aimé et qui aima tant ? Qu’a-t-il fait d’autre que de semer autour de lui du bonheur et des rires ? De faire de sa délicieuse épouse une femme heureuse, l’emportant d’un coup de valse, la sauvant ainsi d’une terne vie en une scène magique. Lucifer lui-même, émerveillé, le renvoie au bonheur. Ce bonheur qui est une fois de plus le nôtre grâce au savoir-faire virtuose de Lubitsch, à la légèreté de sa mise en scène suprême, et finalement à l'absolue générosité de sa vision de l'humanité, qui se teinte ici et là d'une touche bienvenue de gravité. [Critique écrite en 2005]
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleures adaptations de pièces de théâtre au cinéma et Les meilleurs films d'Ernst Lubitsch
Créée
le 16 déc. 2014
Critique lue 420 fois
8 j'aime
3 commentaires
D'autres avis sur Le Ciel peut attendre
N'en déplaise à ce Philistin de Scritch, une nouvelle vision n'y change rien, j'adore ce film... La vie de Don Ameche raconté par lui-même à la porte de l'enfer me touche toujours autant, voire...
Par
le 5 févr. 2012
75 j'aime
24
Le fidèle de Lubitsch pourra être un temps troublé par le ton nouveau de cet opus testamentaire. Certes, le milieu reste le même, celui d’une haute société qui, débarrassée de ses soucis matériels,...
le 13 juin 2014
39 j'aime
5
Le vestibule de cet enfer-là se découvre dans un gris profond, presque métallisé, avec un grand escalier bordé par d’immenses colonnes roses – et il se présente surtout comme le hall d’un hôtel très...
Par
le 1 oct. 2014
27 j'aime
4
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
205 j'aime
152
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
191 j'aime
115
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
190 j'aime
25