Après après défiguré une patiente après une opération ratée, un chirurgien esthétique anglais prend la fuite vers la France où il se réfugie dans un cirque. De fils en aiguille, après avoir sauvé la fille du propriétaire, il va acquérir le spectacle, et sous un nouveau nom ainsi qu'un autre visage, il va devenir le nouveau patron du cirque. Il va recruter des jeunes femmes, souvent des criminelles, afin de travailler sur leur corps via la chirurgie, et les supprimer quand il n'en a plus besoin lors d'accidents maquillés.

Le film sort alors que le fantastique anglais commence à se faire connaitre, je pense à la Hammer, mais Le cirque des horreurs prend une réalité plus contemporaine à travers ce chirurgien incarné par Anton Diffring, d'origine allemande. D'ailleurs, si on pousse le bouchon un peu plus loin, je me demande si tout le film n'est pas une métaphore de la fuite des nazis après la guerre, où ils changeaient d'identité afin de ne pas se faire repérer ; j'y ai pensé en voyant l'origine du personnage, qui a également un petit accent. En tout cas, malgré des détails qui prouvent que le film n'a pas dû couter bien cher, je pense notamment au déguisement de l'ours ou du chimpanzé, ainsi que des facilités scénaristiques (le rôle de la police qui se déroule quasi hors champ et qui résout facilement l'enquête), le film est intéressant par cette autre lecture, mais sous le prisme du cirque. C'est par exemple bien meilleur que Circus of fear, sorti des années plus tard, notamment aussi grâce à la très photo couleur signée Douglas Slocombe ainsi que sur le maquillage des jeunes femmes atrocement défigurées, sans oublier les nombreuses scènes de cirque. On croise aussi Donald Pleasance dans le rôle du premier propriétaire du cirque, et beaucoup de belles actrices, dont une scène qui laisserait croire que l'une d'entre elles se doucherait nue à travers une vitre fumée. Sauf que la qualité des images laisse clairement percevoir un maillot couleur chair...

Blague à part, Le cirque des horreurs est un petit film, dans le sens pas connu, qui ménage bien son suspense, notamment sur les morts maquillées pour faire passer à des accidents, et avec de bons acteurs.

Boubakar
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le 13 déc. 2022

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