Le Club des ex par Frankoix
Le film a pour ambition d’être une comédie dramatique. Il se vautre dans les deux directions : il n’arrive ni à être drôle, ni à nous émouvoir. Les trois stars (habituellement attachantes) surjouent jusqu’à la nausée (et, comme souvent chez les acteurs qui cabotinent à mort, il n’y a pas une once de conviction dans leur jeu).
Le scénario fait de Bette Midler une mémère ennuyeuse, de Diane Keaton une souris insignifiante qui peut à tout moment tomber dans l’hystérie et de Goldie Hawn une poupée gonflable indigente.
Il fallait être une sacrée torpille pour gâcher le potentiel de ce casting trois étoiles : Hugh Wilson a réussi cet exploit. Il enferme ses actrices en roue libre dans un écrin au mauvais goût assumé (le film concentre tout ce que la décoration, le maquillage, la coiffure et la "haute-couture" américaines peuvent avoir de plus affreux).
Le plus pathétique dans ce naufrage, c’est qu’il s’achève par un effet inverse de celui escompté : "Le Club des ex " est supposé être une œuvre féministe, alors qu’il s’agit peut-être du film le plus misogyne jamais réalisé : les femmes sont ou bien des mégères aigries et bavardes, ou bien des bimbos vénales, vicieuses et écervelées. Les hommes ne sont pas mieux servis(des pantins allègrement manipulés par ces dames).
Sinistre et déprimant.