Revoilà la bande de pote pour un troisième volet. Vu le succès des deux premiers et malgré leur qualité pour le moins inégale, quelques attentes subsistaient.
Après un deux bâclé, Marc Esposito a-t-il réussi à redresser la barre? Pas vraiment. Ou plutôt pas complètement.

Commencer par le positif ne fait jamais de mal.
Aussi insistons d'abord sur le remplacement de Darmon qui se fait sans anicroches. Passées les 5 premières minutes, on en vient presque à oublier que le quatrième compète n'a pas toujours été Eric Elmosnino. Le film ne se serait pas relevé d'un manque d'alchimie entre ses acteurs: l’écueil est évité. On a bel et bien, et de nouveau, une vrai bande de potes sous les yeux. Tant mieux, c'est à peu près la seule satisfaction constante de la "saga".

Le film renoue également avec un humour un peu plus tranchant qui était aux abonnés absent dans le 2. Sans aller jusqu'à avoir des fou rires, on rit de bons cœur devant certaines scènes réussies et on savoure surtout des dialogues aux petits oignons dont la qualité a clairement été revue à la hausse.

Continuons donc avec le cliché éculé du format thèse/antithèse/synthèse puisque telle est la forme de cette modeste critique.
Si le film ne mérite pas plus de 5, c'est presque pour une seule raison : il n'y a aucun liant.
Ce n'est pas une œuvre cinématographique, c'est une suite de scénettes vaguement en rapport les unes avec les autres. Et c'est très problématique.
Les portes ne restent qu'entre-ouvertes et se referment presque aussitôt. Ainsi, chaque ébauche d'histoire qui semble donner du corps au film sera au mieux abandonné pendant les trois quarts du film pour revenir comme une cheveux sur la soupe 40 minutes plus tard, au pire purement et simplement abandonnée. On ne crée donc pas de lien avec les protagonistes qu'on voit agir sous nos yeux avec un regard trop extérieur.
Dans un film de "potes" qui marche quasi exclusivement à l'affect, à l'identification, c'est pas loin d'être impardonnable.

Ainsi donc, Esposito tenait une chance de donner un second souffle à sa saga et n'a pas rempli le contrat.
Si le film se regarde sans déplaisir et fait même rire par moments, son manque de cohérence est embarrassant pour le spectateur.
Si, comme il le souhaite, le réalisateur met en chantier d'autres suites, il va sérieusement falloir revoir les scénarios. Après tout, une histoire avec un début, un milieu et une fin, c'est comme une dissert thèse/antithèse/synthèse: ça peut être mauvais mais c'est au moins cohérent.
Rockoholic
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le 6 nov. 2013

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