En me plongeant dans les profondeurs des films des annees 80, je savais que j'allais trouver ce genre de pepite.
Soyons honnête, le film est sans doute pas très bon. Il a vite tendance à tourner en rond, à se reposer sur la facilite (à savoir montrer de l'anatomie feminine gratuitement et se reposer sur les gags les plus faciles à anticiper), et à proposer un niveau de beaufitude et de vulgarite qu'un Jean Marie Bigard pourrait saluer.
Mais au-delà de ces critiques necessaires, je me sens plutôt incapable d'être negatif à l'encontre de ce film. Certes, le nombre de situations peu honorables, voir à la limite du legal, se comptent au-delà d'une seule main, mais avec un peu de recul, en dehors du fait d'être un ressort comique qui marche, ce dernier marche parce que les actes pervers sont rarement vus comme positifs au final. C'est là un premier bon point pour le film, pour chaque action malhonnête, perverse et condamnable s'ensuit une ridiculisation du personnage.
Ce n'est pas pour autant l'element qui m'a le plus seduit avec Private School. La raison est plutôt simple: le film est drôle. Si si, ça parait difficile comme ça, mais une heure trente d'humour potache peut tout à fait produire des gags bien trouves, voir hilarants. Même certains visibles à des kilomètres m'ont pourtant fait sortir de ma reserve et rire franchement. Question subtilite et finesse on repassera plus tard evidemment, mais pour une comedie, ça fait souvent mouche quand même.
S'agissant des personnages, celui de Betsy possède une personnalite fort developpee, là où celui de Jordan presente des arguments plutôt...physiques. Les heros masculins sont presque tous à jeter, excepte celui qui semble être le protagoniste (joue par Matthew Modine). Les personnages secondaires sont parfois plutôt riches niveau ecriture, occasionnant des scènes comiques memorables.
Enfin, concernant l'ambiance generale du film, celle-ci est agreable. Entre la musique typique indispensable à un teen movie des annees 80, les coiffures et tenues (la seance de sport est un classique du genre), les degaines generales des personnages, on est bien plonge dans la decennie du film.
Private School, introuvable en français (du moins j'ai pas trouve), est une comedie des plus potaches et des plus vulgaires mais qui demeure très drôle par son comique de situation grandguignolesque. Je recommande à tout ceux qui auront suffisamment de second degre et auront ete avertis par la presente critique.