Cavalier seul.
Après avoir été l'assistant de Louis Malle, Alain Cavalier signe son premier film. Coécrit avec Jean-Paul Rappeneau et secondé à la mise en scène par son ami du Feu Follet, il y a pire comme débuts...
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le 2 nov. 2019
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Après avoir été l'assistant de Louis Malle, Alain Cavalier signe son premier film. Coécrit avec Jean-Paul Rappeneau et secondé à la mise en scène par son ami du Feu Follet, il y a pire comme débuts dans ce métier !
Jean-Louis Trintignant joue un opposant d'extrême-droite en charge de tuer un député. L'attentat échoue et celui-ci doit se cacher, après avoir appris qu'il a été trahi. Il va se mettre en tête de chercher ceux qui l'ont vendu, laissant seule sa compagne, qui va se jeter dans les bras d'un complice qui les hébergeait.
J'ai rarement vu une premier film avec une telle maitrise technique ; l'image signée Pierre Lhomme est noire à souhait, des acteurs tous formidables, un sens du montage où, si on voit des ellipses, on sait toujours où on est, et la musique de Serge Nigg ajoutant à cette oppression où pas une seule fois, l'humour fait son apparition. Le récit est d'une grande noirceur, ces opposants d'extrême-droite faisant penser à ceux de l'OAS, sans que ça ne soit dit.
Jean-Louis Trintignant est limite terrifiant dans ce film ; jaloux à l'excès de sa compagne, Romy Schneider (son premier rôle français), le regard perçant, on le sent prêt à bondir sur sa proie.
Après, c'est très différent du futur cinéma d'Alain Cavalier, et j'ai l'impression que le film a été post-synchronisé, car il y a très peu de bruits d'ambiance. Par contre, c'est un cinéaste extrêmement verbeux, beaucoup de voix-off, mais c'est constamment intelligent, sur une situation inextricable, qui mènera à un duel à mort.
De très beaux débuts pour Alain Cavalier, dans un registre extrêmement sombre, mais techniquement réussi.
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le 2 nov. 2019
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