Plongée en-dessous d'un nid de gens normaux

Jodie Foster présente : Mel Gibson, un dingue comme le monde moderne en a vraiment besoin.

Le film est construit sur une anecdote moderne -et assez étasunienne- racontant un chef d'entreprise à qui tout a réussi (Mel Gibson) pétant un fusible, tombant dans la dépression et décidant de se sauver par une thérapie personnelle ramassée dans la schizophrénie et aussi dans une poubelle en l'objet d'une marionnette castor en peluche.

Celle-ci, mieux qu'une amie, va devenir un support pour cet autre moi qui veut sortir notre héros de l'impasse où l'a plongé sa dépression. Evidemment, auprès de sa petite famille, on devine que le message va avoir du mal à passer...

Mené à bon rythme par la phénoménale Jodie Foster et grâce à son ami Mel Gibson, ce drame est surprenant et sait délivrer quelques messages intéressants sur la société moderne et l'image qu'elle se renvoie. Mel Gibson fait un chouette boulot avec sa marionnette de Castor.

Mais en dehors de lui, les autres personnages manquent selon moi de consistance, son épouse (Jodie Foster) comprise. Voilà qui est dommage car si le personnage principal clame avec clarté sa tragédie humaine, cette dernière ne peut prendre corps que si son entourage familial montre qu'il a bien compris la "leçon" que le castor donne à la société à laquelle il appartient.

L'histoire se finit donc sur un goût d'inachevé, sans avoir la grossièreté de céder à la tradition très étasunienne des "happy end".

Un film très regardable cependant, dont l'humour au second degré saura être apprécié par les amateurs.