Chez les Tati, on ne reçoit pas le talent en héritage
Je serai éternellement reconnaissant envers Sophie Tatischeff pour tout ce qu'elle a fait pour permettre que les films de son père soient si bien préservés. "Playtime" ne serait pas ce qu'il est, soit un monument trônant tout en haut du classement des "films de ma vie", sans cette femme.
Je retiendrai donc d'elle son travail auprès de Papa, et le remarquable travail effectué par sa société, "Les Films de mon oncle", plutôt que cette petite chose minuscule qu'est son "Comptoir".
Malgré toute la meilleure volonté du monde, mais ne possédant visiblement pas le dixième du talent de son père, Sophie livre ici un film incolore, inodore, sans aucun relief.
Initialement, c'est Papa qui aurait dû réaliser ce film mais le destin (et peut-être une bonne dose d'instinct) fit qu'il abandonna le projet. Bien lui en a pris...