Préalable, depuis Bela Lugosi, les films de vampires fonctionnent toujours de la même façon, Le vampire est méchant mais il est néanmoins charmant, quelque part on l'aime bien, ce qui n'est pas le cas du tueur de vampire qui lui nous agace. On retrouve ce schéma chez Browning, puis chez la Hammer mais aussi chez John Badham, Francis Ford Coppola ou Roman Polanski… et ça marche ! .Ceux qui ont voulu faire du vampire un personnages véritablement horrible et dérangeant ont échoué (Werner Herzog). Faire de Pinochet un vampire c'est faire disparaître tout le côté grand grandguignolesque de la mythologie vampirique. L'erreur est fondamentale et plombe tout le film. Pour le reste, le choix du noir et blanc apparaît davantage comme un coquetterie qu'autre chose (du genre attention : je vais vous pondre un film d'auteur). Techniquement ça ne vole pas très haut, on doit se taper une overdose de champ/contrechamp longs comme des jours sans pain, la seule touche de lumière étant apportée par l'actrice Paula Luchsinger. Quant à l'intrigue elle manque cruellement d'intérêt. En fait on croit deviner l'intention de l'auteur, dénoncer la dictature de Pinochet en mode fiction… et vous croyez que ça va marcher ? J'en doute.