Avant tout la découverte du grand talent d’acteur de Jean-Paul Rouve qui incarne avec puissance la personnalité manipulatrice de Matzneff, écrivain adulé et pédocriminel revendiqué. Ensuite la sensibilité de Laeticia Casta jouant une mère alcoolique dépassée par les événements, déchirée entre la peur et l’ambition littéraire dévorante pour sa fille, reflétant ses propres échecs.
Touchant, gênant, ce film montre comme le dit sa réalisatrice qu’aucun prédateur ne peut exister sans complices et que le monde de la culture leur a trop souvent servi de couverture. Gênant donc, peut être trop par moment, des scènes de sexes longues et trop nombreuses qui ne font pas avancer l’histoire, avec pour simple but de montrer ce que des sous entendus auraient tout aussi bien dénoncé.