Qui cherche ce qu'il ne doit trouve ce qu'il ne veut...
Le continent des hommes poissons... Un titre qui laisse rêveur. Un titre qui nous transporterait presque dans le Dunwich de Lovecraft. D'autant que le propriétaire s'appelle Rakham (Arkham, Rakham, oui, bon, d'accord) et que le tout s'annonce plein de mystères...
Malgré une légère crainte de tomber sur un film de série z, la tentation était trop grande et je me suis laissé prendre au piège sans gros regrets.
Car à Lovecraft, Martino mélange une bonne dose du mythe de l'Atlantide, un peu de l'île du Dr Moreau, et même quelques scènes de vaudou pour l'ambiance.
Et tout cela est plutôt sympathique au final.
L'intrigue est bien ficelée et l'on se prend assez aisément au jeu des devinettes. Qui ? Quoi ? Comment ? Pourquoi ? Les indices sont donnés à juste dose afin de maintenir une ambiance stimulante pour le spectateur et les rebondissements, offerts à un rythme parfaitement calculé, retiennent facilement son attention pour le plonger dans l'histoire.
L'histoire, le rythme et l'ambiance du film parviennent à élever suffisamment le niveau du film pour en faire un bon divertissement en fin de compte, et l'on en pardonne même les costumes un peu grossiers des hommes poissons qui pourraient gâcher un peu les choses.
Non, les seules choses qui m'ont vraiment gêné à vrai dire son la musique (brrrr je suis absolument hermétique à ce genre de BO) et certaines images un peu trop saturées en lumière qui donnent une impression de vouloir faire esthétique sans y parvenir (alors que certaines images et certaines scènes sont en revanche bien réussies sans ce genre de choses).
Un film globalement sympathique avec une histoire intéressante donc, malgré quelques petits défauts ici et là qui se laissent oublier sans trop d'effort. Un bon 6 ( 6,5 si je le pouvais) pour une bonne surprise.