Pour moi, ce film n'est pas enveloppé de la fameuse aura de la nostalgie qui nous fait aduler même les plus infames purges. Le Corniaud, c'est alors un film qui traine salement en longueur dont même Bourvil et De Funès peinent à sauver le navire.
Hormis deux ou trois blagounettes sympas, cette course poursuite à travers l'Italie se déroule en vaudeville classique. Les comiques s'enchainent platement au rythme des péripéties débiles et répétitives (le sucre dans le réservoir, les passages chez les garagistes...).
De Funès incarne comme à l'accoutumée un homme de haut rang, rien de révolutionnaire. Tandis que Bourvil se rabaisse à incarner un simplet, qui toutefois, grâce à la magie du scénario, apprend à se servir de son cerveau à la toute fin du film. Epatant, non ?
Sniffer la schnouff avant de s'atteler au scénario aurait surement donné quelque chose d'un peu peu plus pétillant. Après, comme tout vaudeville, soit on adhère à l'ambiance, soit on trouve ça profondément ennuyeux et vide...