Duo (hélas) aspartamé
Dans mon humble quête, bientôt demie-séculaire, de découvrir le cinéma mondial pré-netflixien, au gré des hasards et autres recommandations, je découvre ou redécouvre des trucs assez improbables...
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le 17 févr. 2024
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Dans mon humble quête, bientôt demie-séculaire, de découvrir le cinéma mondial pré-netflixien, au gré des hasards et autres recommandations, je découvre ou redécouvre des trucs assez improbables parfois décriés ou censurés à leur époque et de plus en plus souvent détruits ou honnis par une minorité aussi cuistre que réac. Mais c'est un autre débat.
Ici, on part d'un malentendu écrit en très gros sur l'affiche (y'a rien d'Audiard là-dedans) à oublier de suite, avant de se plonger dedans, afin d'éviter déception ou ennui de ce coté.
Donc, dans la série de duos improbables (des trucs qui peuvent donner, néanmoins, "Le Fanfaron" ou "La Traversée de Paris" et quelques autres perles immortelles), j'étais très curieux de l'alliance (totalement oubliée tant par la critique que le public) entre Michel Serrault et Tomas Milian en ce début 80's.
Francesco Massaro, le réa, m'était totalement inconnu (sur SC aussi ;-), ce qui ne présageait pas d'un chef-d'œuvre mais néanmoins je m'y suis lancé sans apriori.
Le personnage interprété par Serrault est bien dans ses gammes (une partie tout au moins, il en possède de nombreuses, quel super-méchant il aurait pu faire dans le ciné mondial) post-Cage aux folles. Et très curieusement (?), ressemble bcp au personnage qu'il interprétera 15 ans plus tard dans "Le bonheur est dans le pré". Je ne doutais pas que Chatillez et sa scénariste avaient de la culture mais c'est assez flagrant. C'est l'avantage de pomper des trucs qui existent déjà et que peu de gens ont vu, on vous prend pour un génie. Tarantino (reconnaissant néanmoins) et quelques autres en vivent très bien ainsi que leurs incultes exégètes. Les excellents comédiennes qui forment son gynécée mesquin, très petit-bourgeois, avide, inculte et moralisateur mais macrobiotique (rien n'a changé finalement ;-) font parfaitement le taf.
Tomas Milian qui entame son inéluctable déclin, fait du TM version Poubelle et/ou Nico Giraldi en mode automatique. Moi j'aime bien et cela me fait rire, mais cela peut vite énerver ou irriter les bien-pensants. Néanmoins, je vous les conseille vivement, si possible dans l'ordre chronologique.
Qu'est-ce qui pêche finalement ?
Vu l'armée de scénaristes/dialogistes expérimentés (dont Audiard, parait-il) qui se sont penchés dessus dont les deux géniteurs des Nico Giraldi on aurait pu s'attendre à mieux, bien mieux de par le matériau humain à leur disposition.
La situation initiale est bonne ainsi que l'élément perturbateur mais ensuite malgré quelques sourires on s'étiole dans un film à l'italiote comme dirait le brillant mais redoutable Enrico Giacovelli dont je vous conseille vivement mais vivement (comme une pub "comme j'aime" en boucle sur les RS mais en bien et honnête) cet ouvrage majeur.
Rien d'extraordinaire, ni d'indispensable, un léger sentiment de gâchis (même si c'est pas Highlander 2 ou les Bronzés 3), voire de bâclage comme bien svt dans le ciné transalpin qui agonise en attendant Belursgodot et ses bimbos.
A découvrir pour les curieux avant de se replonger dans des films plus consistants (ou plus drôles) des deux protagonistes, la liste est longue. Sinon pour les sociologues, y'a des choses à dire ;-)
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le 17 févr. 2024
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