Le Couperet nous offre un espace entre la fiction et la réalité. S'opère alors un détachement hors du temps le temps d'une aventure chez nous, celle de la défiance d'une abstraction métaphysique absolutiste.


Que vaut cette expérience cinématographique ?
Y a t-il exagération dans le jeu de José Garcia ou, justement le véritable intérêt du film s’exprime dans une certaine subtilité immiscée dans la poursuite effrénée de notre héros ?


On pourrait tout d’abord se perdre dans un "trop plein" d’une critique sociale brute et aussi mais qui comporte une face occulte dévoilée en symboles et métaphores assez géniales une fois décryptées et d'une cohérence surprenante sous une multitudes d'aspects.


Le problème nous concernant, nous cobayes, explorateurs conceptuels, ????survient au même moment du premier meurtre de Bruno. Ces fous de scénaristes alors se jouent de nous totalement ouvrant une nouvelle dimension parallèle et complétive.
Costa-Gavras et Jean-Claude Grumberg s'exultent dans la déviance aux règles de montages structurer par une histoire elle-même hyperbolique dans l'image caricatural soutenue, le reflet de la bienséance. Et bien au-delà de la justesse du regard sur le complexe d'Oedipe ( évoluant d'ailleurs de personnages en personnages indépendamment de l'histoire (fade et stéréotypée si l'on s'en tient aux "Malheurs de Bruno"). José Garcia incarne à la fois l'acteur et l'objet d'une diversion stratégique dès l'acte déclencheur. De façon éhontée et sans aucune pudeur il va "jusqu'au bout". En effet on rit du personnage de Bruno, très sympathique mais mal dans sa peau qui passe un cap hyper choquant : Celui de tuer quelqu'un sans le connaitre pour la première fois.
Une fois le fin verni d'humour noir sur le fond austère d'une campagne qui suinte l'arriérisme provincial arborant tous un tas de stéréotypes (qui n'ont d'ailleurs rien à voir entre eux) qu'on nous envoie à la suite, sans vergogne !
Alors à quoi sert cette prise de liberté totale et surement très jouissive empoignée et élargie aux confins d' absurdité décalées ?Un intérêt à rester mystique ? Ou en tout cas difficilement décryptable. Par d'une syntaxe qui diverge de l'histoire principale du film.
Lorsque José Garcia vis son premier meurtre à fond (en tremblant avec son air perplexe et déconcerté dont on est diablement habitué ???? ) la camera le film de profil alors que le plan précédent, filmé de fece se veut comme totalement immersif... au bout de 20 minutes, en regardant que les images, on ne comprends absolument plus rien de rien. Des panneaux horizontaux successifs qui, lorsqu'à peine ils peuvent à nouveaux donner du sens ( difficile d'ailleurs à placer " donner un effet de surprise en dévoilant une batisse ou un personnage / simplement poser un cadre de localisation (ambiance) au début ou pour marquer une césure souhaitée ) bref à utiliser avec des pincettes. Ce procédé, on peut l'étendre à pratiquement tous les plans où finalement le "on ne sait pas très bien si en Belgique ou en France" devient "je ne sais plus où ça se passe du Tout !" On observe alors lorsque nous soutenons notre attention, que beaucoup de faux raccords sont dispersés dès le début jusqu'à transformer les lieux selon les personnages que va rencontrer Bruno, dont la quête initiale personnelle perdure dans sa débilité jusque dans l'imitation de son ennemi juré (elle, n'oscille pas d'un cil du début jusqu'au dernier plan). C'est espèce de persévérance que l'on admire lorsqu'il réussit :


=> il jouit 3 fois de ses fautes : lorsqu'il quitte sa première victime - lorsqu'il trompe sa femme en lui mentant avec brio en racontant son histoire "aux fameux 2 niveaux de compréhension" (ici agité comme le cliché du téléfilm français et, surement belge aussi) - et enfin, lorsque son monde (jamais élargi à aucun autres personnage du film) sa famille... il sourit déculpabilisé devant la télé avant de se reprendre effrayé de voir "cet autre qui prendra ma place" s'écraser sur la camionnette des flics dans cette fausse télé, violemment dans la caricature qui en est faite. Cette scène est d'ailleurs très intéressante au niveau symbolique.
- on le méprise totalement lorsqu'il échoue et c'est triste mais inévitable lorsqu'il y va de sa bonne volonté de travailleur honnête face à aux personnalités plus armées par définition à le détruire (Don Quichotte ( d'ailleurs la s'achève toute possibilité d'exercer un raisonnement qui ne puisse, lui, dépasser la scène d'après. Je trouve ça fou se laisser croire puis cesser puis croire à nouveaux. Les policiers montrer comme une bande de mecs débarquant partout bien après que tout soit terminer et caché par la fougue et la hardiesse qui d'un coup d'un seul (ou alors il faut comprendre que c'est la fameuse phrase que dit sa fille (enfin réveillée de son mutisme) avec toute la présomption de celle qui se sent femme et la part dans le ton et l'attitude d'une sagesse très déplacée ( et dont on est d'ailleurs très souvent habitué à voir dans la réalité (peut-être aussi film je sais pas... ) affichée avec cette intention plus ou moins vraie de complicité totale avec ses géniteurs.


C'est d'ailleurs rééquilibrer par la dérision induite ou pas, et également interprétée ou pas. Ne retrouve-t-on d'ailleurs un cryptage volontaire et de plus en plus appuyer par les scénaristes ?


Et cela dans en donnant délibérément une attitude négative aux figurants ? Alors lorsqu'on essaye de comprendre le charabia téléphonique de Bruno en avec son lot jargon qui apparement met Bruno dans tous ses états, lorsque ce rapproche un mecs patibulaire tout près de la porte avec une colère à son égard, nous amenant tout suite à pensé à Dikkenek, mais en faite rien, il sort et lui entre de dos (les vaches qq même ! à s'amuser avec délectation de nos nerfs, s'évertuant à donner de la substance à "l'Histoire du film", à compte-goutte tout en nous ôtant tous principes de temps et de lieux. )


Alors lorsque ça devient carrément des scènes cultes rejouées en "purs" ◆ références d'ailleurs American Beauty, la scène de musculation de Lester observé par Ricky ◆
▻ Même ce soulagement volé à notre pauvre petite tête confuse de toutes ses infos contradictoires, de ces différents niveaux de compréhension lors des dialogues principalement riches et nourriciers sociologiquement et philosophiquement => au début du film c'est un film cinématographique qui tient ses codes - notamment le suivi de l'histoire par les sons, le laisser-aller adéquate pour se laisser juste assez immerger dans un semblant de film (dès le début en voiture, il pale d'herbe coupée on nous montre des broussailles, sa diction sur de lui avec un style et une prestance dans le déploiements de son plans machiavélique, jusqu'à ce dernier relâchement ou ce n'est plus du cinèma du tout - la scène qui arrive "trop tôt" -


où d'ailleurs il va être à deux doigts de dépasser sa quête grâce à la Femme - représentée comme forte mais sachant manipuler son charme. On assiste à cette cette extrêmement étrange - avec cette idée de Caméra (au delà ou exactement dans la jonction (privilège donner uniquement au sens intellectuel des 2 d'ailleurs, du fameux Big Brother orienté sur la RH mais surtout une pièce du puzzle énorme balancé lors de cette pause totale - les personnages discutent à nu d'un seul coup et avec une répartie et un naturel (notre salon devient alors carrément un endroit où s'invite le dialogue (très intime d'ailleurs) sur les motivation de l'homme en tant que mâle et la femme en tant que son égale sur bref instant d'èchappée ou le fond de la discussion qui ressurgi lorsque que l'on en parle - celle d'un simple partage de pouvoir ?



  • la Femme - sans contexte uniformes et décor neutre - s'acquitte de cet entretien d'ailleurs avec simplicité lorsque Bruno (Homme - qui a totalement dépassé le complexe mère/femme) comme après avoir joui dit : c'est tout ? Il veut plus mais quoi ? La RH alors joui de sa victoire et alors revêt à travers ce bref sourire qui la trahit comme ensorceleuse (arrivera d'ailleurs à cet état de Serpent tourmenteur/tentateur/trompeur) que ne permet plus Marlène femme cloisonnée/fermée (à l'extrême bout du bout de la satyre (A. Beauty montre les limites de cela d'ailleurs) dans un sentimentalisme exacerbé que nécessite son rôle de mère mais aussi de femme au foyer qui tient la baraque de A à Z. Les scénariste insistent à de nombreuses reprises sur ce sens particulier qu'ils souhaitent visiblement que l'on comprenne bien : son environnement privilégié diffère de son mari, point. Bruno perd ses moyens lorsque viennent le déranger ces deux inquisiteurs et perçu après comme "archanges" - ils viennent interroger la conscience faible et versatile - la Femme est absente de la débandade de son mari face à ces questions totalement dénuées d'arrières pensée dans la voix du jeune alors que leurs attitudes empreinte à la fois à la méthode bon/méchant flic mais également à la mafia - drôle de vision du dépassement mal/bien et j'y adhère : nonchalance/assurance du bad boy avec quête non-intéressée jusque dans le pressentiment, du coup positivement affirmée, d'une absence totale de conséquence de cette police judiciaire (hors sol ????) et qui rejoint la plupart des films policiers - en le pointant du doigt cette fois-ci, qui utiliseraient à mal ce principe à la fois dans un dépassement factice et donc (échappant au jugement tout simple ils se substitue donc de force aux nôtres - et par conséquence suprême et oubliée : l'éthique - la où l'indécence ne trouve plus sa source dans le rejet des gens formant la société - mais en l'absence d'échelle trouve son intérêt dans l'obscénité ou la violence, où entre en jeux le degré personnel de perversité du Créateur qui s'institue comme étalon pour ses suiveurs - on sent toute la colère réel des deux scénaristes. C'est ce naturel de l'homme à vouloir dominer à tout prix quelque chose, même ses congénères qu'il souhaite poignarder simplement parce qu'il souhaitent, au final, vivre comme lui et cela sans savoir avec l'histoire qui fond son cauchemar sur son idéal de vie qui finalement - tombe encore et toujours dans son travers fondamental en image final - la Femme dotée de ses bijoux et parures féminine qui tentera l'homme pour le tourmenter comme sa mère en le trompant sur le sens de la vie carrément, j'ai joui et c'est tout ?


    Ce dépassement de cette valeur tant recherchée La Créativité devrait-elle s'arrêter au concept qui sera surgit de la tête de l'homme ou femme revêtant la Force du mâle comme une éjaculation qui éclabousse et brille sous les regards (Gaspard Noé) dépasse-t-elle dans la créativité toute simple que l'on donne à sa vie, dans ses choix de rester ou pas dans en zone de confort ?


    Alors à quoi mène toute cette agitation (le film) même lorsqu'on offre le saint graal avec le patron bourré (sa maison à l'intérieur disposé à l'identique de celui de Bruno et sa femme ) qui mélange comme si cela avait un effet palpable la vodka Zobiewski populaire) et Cognac (packaging rappelant la Tzarine) tout le reste comme carrément une trêve offerte par la classe possédante refusée pour voir qui, qui aura raison ?
    Je pense cet escalier de Möbius à vocation à exister comme chemin amenant à de nouvelles conclusions et non pas l'empreinter pour vivre dans l'idée d'un mysticisme transcendant à percer (---pourquoi d'ailleurs, les mythes ancestraux ont toujours sû soulager les homme de ce destin réver er au chaman car c'est son job de faire vivre la spiritualité---- )plus qu'humain dont l'obscurantisme fanstasmé serai un attrait génial puisqu'il permet d'avancer à visage masquer. L'Individu vu comme concept abstrait opposé au collectif qui maintient cette confusion â travers un cryptage à niveau. Le Couperet c'est celui de Dieu mais en tant que concept éprouvé par l'Homme. À quoi sert cette idée de Dieu, Cioran lui parle crûment de justification de soi ça transposition collective.



Eux-aussi visiblement ces dieux le temps de 2heures.

AymericMasseron
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le 26 févr. 2022

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