Suburbia.
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Sans demi mesure, les personnages sont posés dans le cadre. Famille a priori tout ce qu'il y a de plus normal qui semble rencontrer des travers et obstacles vus et revus. Leur problème ? Une totale obstination à vouloir par dessus tout être totalement indépendant de la famille dont ils font partie, petit à petit, chacun va pouvoir tester la limite de l'autre puis ses propres limites jusqu'à ne plus distinguer la décence de l'indécence, l'hystérie passagère à la folie ménagère, de lourds préjugés à folie meurtrière, un goût artistique à une inspiration de nature morbide, une totale soumission à une aliénation tétanisante. Le seul personnage dont on ressent une certaine compassion est Jane Burnham, cette adolescente nettement plus mûre que ce que montre ses parents au quotidien. Quotidien qui va être le théâtre des scènes les plus absurdes et pourtant tellement pertinentes qui devraient s'inscrire dans un cycle évolutif qui permettrait à chacun de grandir par ses expériences mais s'inscrit bel et bien dans un cercle vicieux où l'idéal se mêle aux fantasmes où les droits remplacent, efficacement, les devoirs. Un retournement total d'un famille de classe moyenne américain. Mais dans tout cela on oublie la beauté. C'est l'entremetteuse des changements fructueux comme irréversibles. La beauté de la nature, de la nature humaine, mais surtout la beauté des actes comme initiatives au changement. Il ne s'agit pas d'une famille qui d'un accord commun se sépare par sa volonté, ni d'une famille encartée qui souhaite s'émanciper, mais une volonté individuel de chacun des protagoniste à trouver "leur" voie, ou plutôt le contraire de leur voie, c'est bien l'expression de l'individualité poussée à ses extrêmes, individualité structurant la pensée, individualité stimulée par le désir de possession et de pouvoir.
Créée
le 16 juin 2016
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